L’energie nucléaire
L’énergie nucléaire
Introduction :
L’énergie nucléaire, qui représente en 2008 environ 13,5 % de la production mondiale d’électricité (soit 5,8 % de l’énergie primaire ou 1,9 % de l’énergie finale), est un sujet de débat politique. La stratégie énergétique nucléaire des pays est très différenciée : absence de production électro-nucléaire, arrêt programmé des capacités de production,moratoire sur la construction de nouvelles tranches, projet de centrales ou travaux de réalisation en cours.
La définition d’une telle stratégie, au sein d’une politique énergétique globale, s’appuie sur
l’arbitrage entre les risques et les avantages associés à la production électro-nucléaire.
Le débat sur l’énergie nucléaire :
Il porte sur plusieurs questions distinctes, qui impliquentessentiellement:
? d’une part, les risques environnementaux (risques liés à l’industrie nucléaire, mais aussi
problème de l’approvisionnement en combustible, c’est-à-dire en matières fissibles, et question du traitement des déchets, pouvant avoir une longévité de plusieurs milliers d’années);
? d’autre part des aspects politiques (problème de l’usage du secret dans des démocraties,légitimé pour des raisons de sécurité nationale; question de géopolitique, de l’impact du nucléaire dans la politique énergétique des États, et donc de ses conséquences sur la croissance économique et la position politique; enfin, problème des technologies duales et de l’ambiguïté existant entre nucléaire civil et nucléaire militaire).
D’autres thématiques existent : impact du nucléaire sur leréchauffement climatique, conséquences indirectes sur la structure du réseau électrique…
La question des éventuelles évolutions technologiques futures visant à améliorer la production d’énergie d’origine nucléaire fait également l’objet d’une thématique à part entière.
Alors, pour ou contre l’énergie nucléaire ?
André Berger est climatologue et professeur de sciences à l’UCL. Président du «Groupe d’experts conseils de la Commission européenne pour le changement global, le climat et la biodiversité », il a également fait partie de la Commission Ampere, une poignée d’expert chargée de se prononcer sur la sortie du nucléaire en France. Pour lui, la fermeture des centrales est une décision idéologique, ni scientifique, ni écologique.
Il pense effectivement que le nucléaire est efficace,donne un rendement assuré, n’émet pas de CO2, et s’est sécurisé. C’est donc la meilleure manière de produire intensivement de l’énergie en Belgique, dit-il.
Il ajoute que en termes d’émission de CO2, le nucléaire ne pollue pas. Il admet que seul les déchets nucléaires posent problèmes mais que à ce niveau il y a de plus en plus de technologies super performantes qui permettent leur métrise.Il a été en effet scientifiquement prouvé que les éoliennes, par exemple, sont beaucoup plus nuisibles pour l’environnement et le paysage, qu’une centrale nucléaire équipée d’une bonne technologie.
Il affirme que si l’on ferme les centrales nucléaires, l’électricité risquera de couter plus cher car sur un plan strictement économique la filière nucléaire reste la moins chère et garantit lesmeilleurs rendements.
Le professeur Berger regrette que l’on improvise, quasiment du jour au lendemain, le remplacement de 60% de la production d’électricité en Belgique. De plus qu’il faudra les remplacer par des centrales thermiques inévitablement plus polluantes, qui vont augmenter la production de C02.
Du côté du cabinet d’Olivier Deleuze (Ecolo), secrétaire d’Etat d’énergie, on tempèreles propos d’André Berger :
« Nous parions sur des économies d’énergie qui devraient dégager, d’ici 2025, jusqu’à 100 milliards de Kilowatts/heure/an. Nous tablons également sur 6% d’énergie verte et sur la cogénération, c’est à dire la production simultanée d’énergie électrique et de chaleur. Cela devrait couvrir la moitié des KW/heure produits par les centrales nucléaires », assure t-on au…