Les ados
On le voit déjà avec le développement physique : la puberté inquiète, taraude et questionne le garçon et la fille. Or peu nombreux sont les adultes, actuellement, à se sentir capables de luiexpliquer son évolution dès la fin de l’enfance déjà, et encore moins pendant l’adolescence, car la nouvelle envergure du jeune garçon ou de la jeune fille au plan sexuel, jointe à leurs difficultés à segérer au plan socioaffectif, mettent l’adulte mal à l’aise, et d’autant plus que certains tabous subsistent.
La nouvelle envergure du jeune est bien sûr nécessaire, et déclenche spontanément lesdifficultés socioaffectives. Ces difficultés sont socioculturelles d’une part, et naturelles de l’autre.
Au plan socioculturel, puisque l’adulte est généralement indisposé par la maturité sexuelle dujeune, et d’autant plus que des phénomènes tels que le jeunisme ou l’adulescence prennent de l’ampleur. Cela brouille les pistes entre générations, et le jeune s’interroge sur la maturité sociale dumonde dans lequel il vit. Les réponses qu’il trouve successivement, ou qu’il affine, lui permettent de définir sa propre démarche sociale de futur adulte.
Au plan naturel, les difficultéssocioaffectives sont notamment liées à la montée du désir. Le jeune doit nécessairement parvenir à se resituer dans son environnement social (famille, professeurs, petit-ami(e)s ami(e)s, copains/copines,camarades, fréquentations).
Vis-à-vis de ses parents, un nouveau rapport doit émerger, afin que le jeune puisse s’émanciper à son aise. Si une nouvelle distance ne s’instaure pas, il sera toujours plus maldans sa peau. (La psychanalyse parle de nécessaires réactivations du complexe d’Œdipe, lors desquelles les parents ont leur rôle à jouer.)
Le jeune est dans une situation paradoxale, puisqu’autant ila régulièrement besoin du soutien matériel, financier, social et affectif de sa famille, autant il a essentiellement besoin de marges de manœuvres toujours plus vastes, ou libertés. Il devra donc…