Les caprices d marianne

Devoir à rendre pour le mercredi 7 janvier 2009

Les caprices de Marianne, de Musset : Acte I, scène 1 : l’exposition, du début à « Coelio : « la voici qui détourne la rue. » »
Corrigé

Développez et rédigez intégralement l’introduction : Auteur, œuvre, genre, date. Situation de l’extrait. Enjeu de l’extrait: de quoi ça parle, qu’est-ce-qui en fait l’intérêt. Annonce explicite et rédigéemais non développée du plan.

Les Caprices de Marianne est une pièce de Musset, auteur romantique de la première génération. Cette œuvre se présente comme une comédie qui s’achèverait en tragédie, écrite en 1833 elle ne sera représentée dans une version modifiée qu’en 1851. Le passage à commenter est le début de la scène d’exposition, tous les protagonistes apparaissent, l’intrigue est nouéed’emblée et le dénouement paraît déjà annoncé dans un monologue du protagoniste Coelio. Coelio est amoureux de la belle Marianne, l’épouse du juge Claudio. Il n’ose se déclarer lui-même, sollicite les services de l’entremetteuse Ciuta puis ceux de son ami Octave. La scène campe les différents protagonistes, Coelio et Octave apparaissent comme des doubles antithétiques. Nous verrons d’abord ce qui fait dece passage une scène d’exposition, puis nous observerons la mise en place du conflit entre opposants et auxiliaires des projets amoureux de Coelio, enfin nous étudierons en quoi les doubles antithétiques Coelio et Octave se distinguent pour apparaître comme les deux faces opposées d’une même personnalité.

Développez et rédigez intégralement le plan détaillé :
1) Une scène d’exposition: Un lieu,présentation des protagonistes, de ce qui précède l’action, mise en place de l’intrigue.
a) Après avoir présenté le lieu, un personnage secondaire explique ce qui précède l’action et ce qui débute l’intrigue : Ciuta l’entremetteuse.
Marianne apparaît dans le rôle d’une dévote : la didascalie nous indique qu’elle tient « un livre de messe à la main ». En outre, elle appartient aux femmes «respectables » : elle sort de chez son mari pour aller à la messe. Ses deux premiers attributs sont donc fidélité et morale. Ciuta l’interpelle et met en avant la valeur social de Coelio « il est d’une noble famille et d’une figure distinguée » comme pour vanter le produit qu’elle a à caser
b) Le personnage éponyme, Marianne, est campé : les protestations qu’elle oppose aux propos de Ciuta donne déjàune indication de son caractère.
Marianne est d’emblée sur la défensive, puis sur l’attaque. Ses modalités d’expression sont en effet la forme interrogative (« Que me voulez-vous ? »), l’impératif (« Dites »), le futur (« j’en instruirai »). Elle aurait pu se contenter de riposter sèchement. Or elle choisit aussi la menace (« s’il a l’audace »). Son premier réflexe est donc l’agressivité, ce quimontre sa vulnérabilité. Elle joue en effet un rôle appris de femme respectable, mariée à un homme en vue dans la ville, et se doit de repousser quiconque l’aborde. Son honneur et sa réputation étant en jeu, elle en appelle à la protection de son mari.
c) Coelio dès sa deuxième réplique annonce sa mort comme par une prolepse : le début, l’exposition annonce le dénouement.
Cœlio réagit sur lemode émotif au rapport de Ciuta par des interjections («« Ah ! »), des exclamations (« la plus cruelle de toutes les femmes »), des interrogations angoissées (« que me conseilles-tu ? »). Il ne prend aucun recul par rapport à ses pulsions et ses émotions. Il se sent dépossédé d’un bien qui lui est nécessaire. D’où son renoncement immédiat à la vie (« je n’ai plus qu’à mourir »). Il se caractériseainsi par une grande émotivité, liée à un pessimisme fondateur et réducteur.

2) La mise en place du conflit entre partisans et opposants des projets de Coelio.
a) Celle qui semble la plus opposée au projet de Coelio paraît être Marianne. Rien n’annonce, sinon le titre de la pièce, qu’elle veuille céder aux avances de Coelio.
En fait, les images que renvoie Marianne d’elle-même sont…