Les intendants sous louis xiv.
Commentaire sur le texte « L’intendant et l’administration des provinces, discours sur la vie de M D’Aguesseau.
« Delegatus delegare non potest » le délégué ne peut pas déléguer. Le Roi Louis XIV a délégué son pouvoir a l’intendant M Henri D’Aguesseau, en tant que tel, l’intendant ne peut subdéléguer ce pouvoir. M D’Aguesseau fils rédige, « discours sur la vie de M D’Aguesseau », il estintéressant de se pencher sur le contexte historique lorsque M D’Aguesseau père exerçait ses missions auprès du roi. En effet, durant cette période, le royaume de France est sous le règne du Roi Soleil, du Roi absolu : Louis XIV. En 1661, après la mort du Cardinal de Mazarin, le jeune Louis XIV commence son règne personnel et fait de la royauté française, le type accompli de la monarchie absolue.Le roi tient la haute noblesse sous un contrôle étroit et est absolument maître de son royaume, concentrant entre ses mains tous les pouvoirs. Le Roi décide de tout, étant persuadé que son pouvoir lui vient de Dieu : on parle de monarchie de Droit Divin. Si le roi décide tout, il ne prend jamais de décisions sans avoir pris avis auprès de ses conseillers et réfléchi posément : d’où la fameusephrase qui lui est attribuée : « je verrais… » Qui ne permet aucune insistance. On voit ainsi apparaître des conseils spécialisés : comme celui des Finances, des Parties (justice), du Commerce, de Conscience (affaires religieuses). Le plus important des conseils est le Conseil d’en Haut, auquel participent un nombre réduit de personnes : les ministres et secrétaires d’Etat. Parmi ces derniers, ontrouve le Chancelier (justice), le Contrôleur général des Finances, les secrétaires à la guerre, la marine, la diplomatie…. Tous siègent à Versailles.
Enfin, sous le règne de Louis XIV, le rôle des intendants se développe : ils représentent le Roi en province. Ils s’occupent de la justice, des finances et de la police dans une généralité. Son gouvernement personnel coïncide également avec un effortde développement économique, commercial et colonial mené notamment par Colbert, son ministre, volet économique de la recherche de la prédominance française. Jean-Baptiste Colbert (29 août 1619, Reims – 6 septembre 1683, Paris) était le contrôleur général des finances de France de 1665 à 1683.
Il entre au service du roi de France Louis XIV, à la mort de son protecteur Mazarin. En concurrence avecFouquet, il le remplace à la charge d’intendant. Acteur important d’une politique économique interventionniste, il favorise le développement du commerce et de l’industrie en France par la création de fabriques étatiques. On parle de colbertisme pour désigner sa doctrine économique. Le fils de M D’Aguesseau, chancelier de France, ne manque pas de faire référence à M Colbert dans son texte, ennarrant la satisfaction professionnelle qu’éprouvait le ministre à l’égard de son père. Henry D’Aguesseau (père) et naît en 1638, d’Antoine D’Aguesseau, il fut conseiller au parlement de Metz en 1656, puis maîtres des requêtes en 1660, il exercera ensuite de 1662 à 1685, la profession honorifique d’intendant pour différentes villes comme Limoges, Bordeaux et le Languedoc. Il sera aussi conseillerd’Etat en 1683. Il finira sa vie en tant que président de la Chambre du Commerce. Il s’éteint le 17 septembre 1716. Malgré une vie professionnelle intense, Henry D’Aguesseau aura tout de même eu un fils avec Claire-Eugénie Le Picart : Henry-François D’Aguesseau naît le 27 novembre 1668 à Limoges. Elevé au sein d’un foyer parlementaire, il fut fortement influencé par le jansénisme. Après des étudesbrillantes de droit, Henry-François d’Aguesseau devient avocat du roi en 1689 puis avocat général au parlement de paris en 1691 et c’est en 1717 qu’il fut nommé chancelier et garde des sceaux par le régent (Louis XIV étant mort deux ans auparavant). Il meurt le 9 février 1751 à Paris. Ce texte est un récit biographique de la vie de M D’Aguesseau rédigé par son propre fils, ou il est question de la…