Les muscles ont ils une ame

ASPECTS NEURO-PHYSIOLOGIQUES
DU BIOFEED-BACK

Ces éléments reposent sur les connaissances de la paléontologie, de l’écologie, de l’éthologie et de la neuro-physiologie cybernétique pour ne citer que ceux-là.

LA CYBERNETIQUE

C’est l’étude des méthodes de contrôle à travers la rétroaction ou feed-back. Chez le vivant, on parlera de biofeed-back. Il existe deux types de feed-back :

Unfeed-back positif ou rétroaction positive modifiant les variables et détruisant leurs constantes

Un feed-back négatif ou rétroaction négative conservant les constantes du système et annulant une éventuelle erreur d’exécution.

Chaque espèce inter agit et s’adapte au milieu dans lequel elle vit. Dans le même temps, elle modifie ce milieu. Ce milieu se transformant à son tour, nécessite de lapart des espèces qui le fréquentent de s’adapter à leur tour. Et ainsi de suite. Si nous prenons un exemple anthropologique, nous dirons qu’un Pygmée africain vivant dans une forêt dense a un champ visuel ne dépassant pas six mètres. Transplanté dans la savane, il sera incapable de chasser de gros animaux, tel l’éléphant qui nécessite des approches de longue distance. De même, des marins opérant àbord d’un sous-marin atomique et vivant en immersion pendant quelquefois quatre vingt dix jours, ont besoin à leur tour d’un rééducation visuelle. Paradoxalement, le technicien se retrouve dans la même situation que le Pygmée. Enfin, il y a vingt millions d’années, l’Afrique subit une désertification et passe de la jungle à la savane, obligeant les singes à se familiariser et à adapter la stationdebout. Cette verticalisation permet la naissance des singes anthropomorphes et le début des omnidés.

Que nous descendions du singe, nous le savons tous, depuis Darwin en tout cas. Mais sachez qu’en chacun d’entre nous sommeille un serpent. Pour comprendre cette affirmation de Mac Lean, il nous faut retourner encore plus loin dans notre passé, environ deux cents millions d’années. Nousreviendrons plus en détail sur ce point.

La théorie du bio-feed back repose sur des études neurophysiologiques dont les leaders se nomment Anochin, Sokolov, Bernstein. Ce sont les disciples de Pavlov. Elle tient compte aussi des travaux de Wiener, de Shanon et des chercheurs de l’école de Palo-alto qui ont élaboré la théorie de l’information ainsi que la Systémique de Miller. Avant d’être utiliséedans le champ de la médecine, elle fut exploitée pour l’entraînement de militaires spécialisés comme par exemple de pilotes de guerre ou les astronautes soumis à des stress particuliers. En rééducation, elle permet l’apprentissage de fonctions altérées ou perdues. Le patient est branché sur un monitoring et va contrôler les courbes s’affichant sur un écran.

La fonction visuelle sera l’instrumentfondamental. On y ajoute aussi l’exploitation de signaux sonores. L’utilisation de ces récepteurs sensoriels permet le contrôle, la réadaptation, la rééducation d’une activité. Afin de comprendre comment et pourquoi cela est possible, il est indispensable d’en dégager les connaissances neuro-physiologiques.

Pour Mac Lean, le cerveau humain se divise en trois types fondamentaux présentant entreeux d’importantes différences structurales et physiques :

le cerveau reptilien
la paléo-cortex ou cerveau des mammifères antiques ou primitifs
le néo-cortex ou cerveau des mammifères récents ou évolués

Le cerveau reptilien se compose :

du tronc cérébral
du système réticulé
du mésencéphale
des noyaux (caudé, putamen, palidum, striatum)

Le cerveau présente peu de capacitéd’adaptation :

pas de thermo-régulation
pas d’instinct de conservation de l’espèce.

Le paléo-cortex laisse apparaître un rudiment de cortex. Il comporte le Diencéphale avec le Système Limbique. La thermo-régulation est possible, les centres émotionnels sont développés et permettent la conservation de l’espèce.

Le néo-cortex ou cerveau des mammifères supérieurs plafonne avec le cerveau…