Les transformations éonomiques et sociales

LES TRANSFORMATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN FRANCE DEPUIS 1945
De 1945 à nos jours, le monde a connu un profond changement dans ses structures économiques et sociales et cela, tout particulièrement dans les pays d’économie libérale. L’exemple de la France permet de mettre en valeur ces transformations. Quelles ont été ces transformations économiques ? Quelles en ont été les causes ? Dans unepremière partie, nous étudierons les mutations qu’ont subies l’économie et la société française puis, dans une seconde partie, nous nous arrêterons sur les mutations culturelles de la société française

I. Une économie et une société en mutation accélérée.
De 1945 à 1975, le monde et la France connaissent une période de croissance économique exceptionnelle que l’économiste Jean Fourastiéimmortalise sous le nom de « Trente Glorieuses ». Cette croissance va provoquer de profondes mutations sociales. Mais, à partir de 1975, la France et le monde sont confrontés à une grave crise économique.

A. Les « Trente Glorieuses » de 1945 à 1975.
1. La reconstruction économique.
La production industrielle a baissé de moitié pendant la guerre, les infrastructures sont détruites, les réservesfinancières sont inexistantes. La gravité de la situation explique l’intervention de l’Etat conformément au programme du CNR (Conseil National de la Résistance). L’ensemble de la classe politique considère la reconstruction comme la priorité. La nationalisation des secteurs-clés (énergie, grandes banques, assurances, transports) lui fournit des leviers indispensables pour agir. Ces nationalisationss’effectuent en deux étapes : une phase « spontanée » sous la pression des employés et touchant des entreprises ayant collaboré (Renault, Charbonnages du Nord, Gnome et Rhône) grâce aux ordonnances d’automne 1944, des « nationalisations légale » entre 45 et 46 votées par l’Assemblée constituante (grandes banques, gaz et électricité, compagnies d’assurances, ensemble des houillères). Une planificationsouple (le plan Monnet – « coordonner l’activité du secteur public et, au-delà, orienter les efforts de reconstruction en préparant les bases d’une croissance à long terme ») doit fixer les priorités dans les investissements publics et les aides économiques (accords Blum-Byrnes de 1946, plan Marshall en 1947 près de 60% des investissements productifs). Pour faciliter celle-ci, l’INED (InstitutNational des Etudes Démographiques) est créée en 1945 et l’INSEE, (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) en juin 1946. Les réformes sociales sont importantes : la Sécurité sociale est financée par les cotisations paritaires des salariés et de leurs employeurs, le taux des allocations familiales est relevé. Les comités d’entreprises donnent aux travailleurs et à leurssyndicats un droit de regard sur le fonctionnement de l’entreprise. Les réformes de structure donnent naissance à l’Etat-Providence qui, en assurant la couverture des risques sociaux et en distribuant des prestations familiales, favorise une forte demande de consommation chez les salariés.

2.

La croissance économique et ses limites

La croissance est rapide et remarquable. Les 2e et 3e plans(1954-1961) donnent la priorité à l’équipement industriel ; les 4 e, 5e et 6e plans (1962-1975) prévoient la redistribution des richesses, la modernisation de l’équipement et l’aménagement du territoire par la DATAR (Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale, créée en 1963) pour rééquilibrer le poids de Paris et celui des régions. Ainsi, sont créées les villes nouvelles et denouvelles lignes de transport (RER). De grands projets sont lancés par l’Etat (Concorde, Airbus, « plan-calcul » dans le domaine de l’informatique) pour faire face aux Etats-Unis. Le taux de croissance est d’environ 5% par an, entre 1950 et 1970, contre 0,7% entre 1913 et 1950. La production d’énergie augmente (centrales hydroélectriques, gisement de gaz de Lacq) ; les industries de biens de…