Letttres persannes n°24
Introduction :
Charles Louis de Secondat, baron de Brède et de Montesquieu est un écrivain moraliste et un penseur du XVIII ème siècle. Il écrivit beaucoup, comme De l’Esprit des lois, la damnation éternelle des païens et lettres persanes.
Ces dernières illustrent une correspondance venant de deux persans, Usbeck et Rica, qui visitent la France en passant par Paris, à des amis. Ils leurscommuniquent leurs observations, et à travers leurs regards faussement naïfs, Montesquieu va critiquer la France.
On observant la lettre 24, nous allons découvrir comment Montesquieu critique la société française à l’aide de l’étonnement des Persans et de références à l’Orient.
I. L’expression de l’étonnement.
A. L’étonnement : le sentiment dominant chez les Persans.
-vis à vis de cequ’ils voient à Paris : » tu ne le croirais peut-être pas » Ligne 8, » Je n’ai eu à peine que le temps de m’étonner » Ligne 18, » Ce que je te dis de ce prince ne doit pas t’étonner » Ligne 31
On voit donc que les Persans sont très étonnés, mais de quoi ?
B. Ce qui étonne les Persans
-La hauteur des maisons : » si haute que « Ligne 4 et la périphrase » 6 ou 7 maisons mises les unes sur lesautres » Ligne 5
-La rapidité de déplacement des français soulignée par la comparaison entre les machines françaises et les voitures lentes d’Asie Ligne 10. La comparaison est mise en relief par le rythme des phrases : » ils arrivent, ils volent » qui désigne les français s’oppose à » les voitures lentes d’Asie ….. » qui reproduit la lenteur asiatique.
-La brutalité des parisiens : l’hyperbole : » Je suis plus brisé que si j’avais fait 10 lieues « L ; 16, » un homme qui vient » Ligne 15. Le rythme de la phrase avec une succession de verbes symbolise cette brutalité.
-Le roi et son pouvoir : » ce roi est un grande magicien » Ligne 25 » prodige » Ligne 23 champ lexical de la magie, du miracle : « la force et la puissance qu’il a sur les esprits « Ligne 30, » il n’a qu’à « Ligne 27, » il vamême jusqu’à leur faire croire » Ligne 29
-Le pape et son pouvoir : » encore plus fort « Ligne 31, » pas moins maître de son esprit » Ligne 32, » magicien » Lignes 31 et 32 montre que le pape est encore plus puissant que le Roi. Ses pouvoirs : » il lui fait croire que tris ne sont qu’un » (la trinité) Ligne 33, » que le pain qu’on mange n’est pas du pain » (le corps du christ) Ligne 33 » que le vinn’est pas du vin » (le sang du christ) Ligne 34
L’étonnement est donc beaucoup utilisé par Montesquieu, mais pour rendre son récit frappant et plus réel, il utilise aussi de multiples références à l’Orient.
II. Les références à l’Orient
A. Références
– Noms des personnages : Rica et Ibben Ligne 1
– Ville d’où ils sont originaires : Ispahan Ligne 1
-La date : » le 4 de la Lune deRebiab 2 » Ligne 35
-comparaison entre Paris et Ispahan Ligne 4
– Hauteur des maisons de Paris plus basse que celle des maisons d’Ispahan Ligne 5
– Rythme de vie des parisiens plus rapide que le rythme de vie des Persans : » les voitures lentes d’Asie « Ligne 10
– » J’enrage comme un chrétien » Ligne 12 le Persan utilise comme comparaison la religion qui n’est pas la sienne cf. l’expression » jurer comme un païen »
Toutes ces références à la Perse servent à Montesquieu pour donner une apparente réalité.
Montesquieu utilise énormément de références, mais toutes ont un but.
B. Les buts de Montesquieu dans l’utilisation des Persans.
-Introduire un regard neuf et extérieur sur le mode de vie des européens : faire ressortir les aspects ridicules de leur vie.
-Relativiserla position de l’Occident qui se considérait alors comme la référence unique. De plus la référence pour les persans est la Perse et non l’occident. C’est donc aussi une notion de tolérance qu’il introduit : l’occident n’est pas l’unique référence.
-Moyen de critiquer la société française en se cachant : moyen d’échapper à la censure.
Nous pouvant donc observer une forme très étoffée, et…