Organisation du travail

Introduction :
Amorce = A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, F.W.Taylor et H.Ford ont mis en place les principes
de l’organisation scientifique du travail qui consistait à enlever aux ouvriers de métier leur savoir faire pour
imposer un travail parcellisé ne nécessitant aucune qualification. Un siècle plus tard, les méthodes ont changé.
Elles reposent sur des postes de travailautomatisés, techniquement plus complexes, sur des travailleurs mieux
formés et des relations sociales, qui font appel au sens de la responsabilité.
Problématique = En quoi ces nouvelles formes d’organisation du travail, dérivées du Toyotisme, sont- à
l’opposé des méthodes tayloriennes et fordiennes ? Ont-elles contribuées à rendre le travail plus intéressant,
plus motivant et moins fatiguant ?Ont-elles améliorées les qualifications de travailleurs ?
Annonce du plan = Après avoir montré que les nouvelles formes d’organisation du travail sont souvent
présentées comme des améliorations par rapport à l’OST traditionnelle, nous développerons l’idée qu’elles sont
loin d’avoir éliminé les contraintes liées à l’organisation du travail.
1 – LE TOYOTISME SE PRESENTE COMME UN POST-TAYLORISME…
A– UN NOUVEAU TYPE D’ORGANISATION DE LA PRODUCTION …
Phrase introductive = A la fin des années 60, le Taylorisme et le Fordisme, qui parcellisaient à outrance les
tâches, sont violemment contestées par des jeunes ouvriers de mieux en mieux formés. Dans le même temps,
au Japon, de nouvelles formes d’organisation, qui se voulaient être l’antithèse du fordisme, se met- taient en
place sousl’impulsion d’un ingénieur de Toyota, T.Ohno. Quels en étaient les principes ?
 On ne produit que ce qui est commandé alors que dans le Fordisme l’offre s’impose à la demande. La
compétitivité d’une firme ne se juge plus à sa capacité à imposer ses produits mais à sa capacité à
s’adapter à une demande fluctuante et diversifiée. Le Toyotisme va donc mettre en place un système
d’information d’aval enamont (le Kanban) et un système de contrôle critique de l’organisation (le
Kaïzen) pour livrer des produits sans défauts en temps voulu (Doc 3).
 Les temps morts ne sont pas seulement dus au changement de tâches des ouvriers mais aussi, et
surtout, aux délais d’attente des fournitures et des produits. Il faut donc mettre en place le « juste à
temps » qui consiste à acheter exactement laquantité de pièces dont on a besoin et à les faire livrer
par les fournisseurs au moment où on on en a besoin afin d’obtenir le zéro stock (Doc 1, 2, 5).
Phrase de transition = En quoi ce bouleversement dans les méthodes de production peut-il rendre le travail
plus enrichissant et moins fatiguant pour le travailleur ? En quoi s’oppose-t-il au taylorisme et au fordisme ?
B – QUI SEMBLE REMETTRE ENCAUSE LES PRINCIPES DU TAYLORISME ET DU FORDISME
Phrase introductive = Le Toyotisme semble avoir de nombreux effets positifs pour les conditions de travail
des salariés. La fin des OS est annoncée. La nouvelle organisation devrait provoquer une hausse des
qualification des salariés.
 Les ouvriers ne doivent pas se contenter d’être des exécutants. Ils doivent disposer d’une certaine
autonomiepour participer à l’amélioration de l’organisation. Ils ont le droit de stopper la ligne quand ils
ont un problème dans leur travail pour ne pas livrer de pièces défectueuses au poste suivant. Ils
doivent accepter la « polyvalence des tâches » en ajoutant à leurs tâches productives des tâches
d’entretien et de contrôle. Ils doivent faire des suggestions à l’amélioration de la production et del’organisation dans le cadre des « cercles de qualité » (Doc 1, 2, 5).
 En conséquence, les tâches s’élargissent ( recomposition des tâches parcellisées en une seule ) et
s’enrichissent ( tâches de maintenance qui s’ajoutent aux tâches de fabrication ). Un tiers des établissements,
qui utilisent le juste à temps ou les cercles de qualité, confient plusieurs tâches aux ouvriers
contre…