L’hypothèse des rendements décroissant en microéconomie

MICROECONOMIE

– L’HYPOTHESE DES RENDEMENTS DECROISSANTS EN MICROECONOMIE –

Avec combien de balles un jongleur peut-il jongler… 5, 6, 8, 10, 12 ? Ou question encore plus pertinente : à quel moment un jongleur risque-t-il de diminuer son rendement ? A moins de se faire transplanter de nouvelles mains, nous nous doutons bien que ses rendements en matière de jonglage seront décroissants …Nous observons tous les jours des exemples d’application de cette loi, de la sorte, il nous faut comprendre la signification des termes de ce sujet.
D’abord, une hypothèse est une proposition que l’on accepte comme vraie et à partir de laquelle on raisonne pour résoudre un problème ou démontrer un théorème. Ensuite, le rendement est une notion utilisée pour mesurer et présenter laproductivité physique d’un facteur de production (travail, capital, terres), c’est-à-dire la quantité de production réalisée par une unité du facteur. Le terme « décroissant » se veut être quelque chose qui décroît, c’est-à-dire qui tend à diminuer doucement, à baisser peu à peu. Enfin, la microéconomie est une partie de la science économique qui étudie le comportement des agents économiquesindividuels (entreprise, consommateur, salarié, etc.) considérés comme des agents rationnels. L’analyse néo-classique, appelée aussi analyse microéconomique ou microéconomie, repose sur une formalisation mathématique, mais il est possible de décrire simplement ses principaux éléments.

Il nous faut donc expliquer en quoi consiste cette proposition néo-classique reposant sur ce phénomène deproductivité qui tend à diminuer progressivement.

Cette loi édifiée par l’économiste anglais David RICARDO (1772-1823) s’appliquait parfaitement au XIXème siècle où l’agriculture était encore une activité majeure dans l’économie, mais est-elle toujours aussi évidente aujourd’hui ?

RICARDO s’attachait à la terre, les néoclassiques s’attachèrent à généraliser le concept en l’érigeanten loi absolue (I). Cependant, les rendements décroissants n’ont rien de si évident (II).

I. Une hypothèse érigée en loi absolue par les néo-classique …

C’est David RICARDO qui a développé en tant que telle cette loi économique (énoncée pour la première fois par TURGOT, politique et économiste français 1727-1781), principalement valable pour des sociétés fondées sur l’agriculture etl’élevage (A). Avec cette hypothèse, Ricardo ouvrait plus qu’un chemin, une autoroute, sur laquelle nombre d’économistes, à commencer par les néoclassiques, s’engouffrèrent (B).

A. Explications et applications à l’agriculture.

Appliquée à toute opération de production qui combine des facteurs de production (terre, capital, travail), cette loi montre que si l’on augmente régulièrementl’un des facteurs (le travail par exemple) tandis que le ou les autres restent fixes, la production supplémentaire du à l’accroissement du facteur variable diminue progressivement.

La loi des rendements décroissants correspond ainsi à la baisse de la productivité marginale (du facteur variable).

Ainsi, lorsqu’on augmente peu à peu le nombre de personnes qui travaillent sur des terres enquantité limitée, la production supplémentaire devient de plus en plus faible.

En fait, il existe certainement un seuil en deçà duquel la production augmente et au-delà duquel joue la loi des rendements décroissants.

En outre, cette loi correspond à un certains état des techniques si bien que le progrès technique en retarde l’application.

Ainsi, quand la population augmente, il fautmettre en cultures de nouvelles terres pour la nourrir, disait RICARDO. Lesquelles sont moins productives que les anciennes, car les paysans ont évidemment préféré commencer par mettre en culture les meilleures terres, celles qui leur donnent le moins de travail.

Petite cause, grands effets. Car, s’il faut deux heures de travail pour produire le kg de blé supplémentaire que la…