Marché rhf france

La moitié du budget alimentaire
des Français : c’est ce que pourrait
représenter, dans 15 ans, le secteur
de la consommation hors domicile.
En effet, selon l’Insee, la part des dépensesaffectées à la consommation à domicile en
France devrait se réduire, passant de 15 % en
1960 à 8 % des dépenses globales à l’horizon
2020, tandis que les dépenses de consommation
hors foyer augmenteraient,passant de 2
à 4 %. Le développement du travail féminin,
l’effondrement du taux de retour à domicile le
midi en semaine (0,8 % en 2008 à Paris contre
5 % en 2000, selon la société Gira Conseil)sont autant de modifications profondes des
modes de vie qui font grandir le poids des prises
alimentaires hors domicile. Ainsi en Europe,
on estimait, en 1960, à 4 % le nombre de repas
pris horsde la maison ; en 2000, il s’établissait
à 14 %. Les projections à
2020 le situent à 20 %.
De quoi aiguiser les appétits
et motiver les industriels à se
positionner sur ce marché. Les
entreprisesles plus importantes
se sont dotées d’équipes
commerciales et marketing
dédiées à ce secteur. Elles élaborent
des produits spécifiquement
destinés à ce marché.
Autrement dit, une véritableréflexion stratégique tant sur
les plans marketing que commercial
est à l’oeuvre dans un
nombre grandissant d’entreprises
laitières.
COUP DE FREIN LIÉ À LA CRISE
Le secteur offre en effet sur lelong terme des
opportunités. Mais la crise actuelle l’a fait entrer
dans une période de turbulences : elle a ralenti
sa croissance et accéléré sa recomposition entamée
depuis quelques années. « En2008, le
marché de la restauration hors foyer devrait
sortir globalement atone, avec peu d’évolution
dans le nombre de repas servis, indique Rémi
Vilaine, de la société d’études Gira Foodservice,spécialisée dans ce secteur. Mais avec un
basculement structurel du marché. » Car une
des caractéristiques de ce secteur est sa très
grande hétérogénéité, entre le collectif et le
commercial,…