Marrakech

n effet, depuis 2004, date de mise en branle du concept qui coïncidait avec l’adoption de la Charte nationale de l’aménagement du territoire, le temps est venu pour une première évaluation. Mais passeulement. L’étude en question a aussi pour finalité d’éviter les travers et manquements des expériences menées jusqu’ici. Car, tout le monde en convient aujourd’hui, une nouvelle ville n’est plusviable sans équipements adéquats, notamment en ce qui concerne les services de base comme le transport, les écoles, les hôpitaux, etc. L’objectif, donc, est d’aboutir à un réseau cohérent de villesfonctionnelles et pas seulement des villes dortoirs.

Les premières expériences, notamment Tamesna dans la région de Rabat et Tamansourt à 14 km de Marrakech et les problèmes qu’elles ont rencontrés,montrent désormais la limite d’une politique de désengorgement pure et simple. Créer des villes pour diminuer la pression démographique sur les grands centres urbains n’est plus la panacée. Il va doncfalloir repenser la philosophie même du projet en agissant sur l’ensemble des paramètres qui constituent une ville au vrai sens du terme.

L’étude en question doit ainsi aboutir à une nouvelleanalyse et identification des enjeux de la mise en place des villes y compris le choix des sites appropriées. Justement, si l’on s’en tient qu’à leur consistance démographique estimée, 500.000 habitantspour Zenata, 300.000 pour Tamansourt…il s’agit là de centres qui n’auront rien à envier à des villes comme Tétouan ou Kénitra. Toutefois, là où le bât blesse est la difficulté de rendre ces nouveauxcentres attractifs, de convaincre de l’opportunité de s’y installer. Sur cet aspect, il va falloir être plus agressif en proposant d’autres aspects de la vie en commun qui n’existe pas forcément dans lesvilles historiques.

De nouveaux critères liés à l’environnement ou à la concentration d’activités économiques spécifiques peuvent être autant d’arguments de séduction. Les expériences menées…