Mise en forme des institutions et compromis républicain

Chapitre 1.
Mise en forme des institutions et compromis républicain.

27/09/2010

Introduction questionnement centraux.

Étudier la mise en place des institutions permet de comprendre l’éventuel décalage entre la façon dont elles ont été conçues et les pratiques politiques auxquelles elles ont donné lieu
Décalage très marqué pour la IIIème République : cadre institutionnel lié aucontexte de luttes politiques.
Résultats de compromis négociés difficilement dans un cadre qui est tout à fait défavorable aux républicains.

Une république aux mains des monarchistes (1870-1877)

A. Les premières élections « libres » dans un contexte d’occupation.

Contexte de défaite militaire face à la Prusse le 1er Septembre 1870. Le chef de l’état (Napoléon) est fait prisonnier le 2Septembre, proclamation de la République le 4.
L’effondrement de l’ Empire constitue une « surprise »
Un « corps législatif impérial » a été élu en 1869, mais il se révèle incapable d’assurer l’intérim (citation Odille Rudelle)
Dés le 4 Septembre, des émeutes patriotiques (« journée parisienne ») éclatent, c’est un grand vide politique. Ce sont les manifestants qui décrètent la République parproclamation.
Mise en place d’un gouvernement provisoire formé par les représentants de Paris élus en 1869 : Jules Favre, Jules Ferry, Léon Gambetta, présidé par le général Trochu.
Gouvernement de « défense nationale » : encerclé par l’armée prussienne (siège de Paris dès le 20 Septembre), coupé du reste du territoire.
Son programme : organiser le plus rapidement possible des élections libres ausuffrage universel (récupérer le legs de 1848) / rétablir la paix à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières.
Gouvernement qui a peu d’autorité : peu de reconnaissance en province / émeutes populaires (la commune à Paris comme réaction à la capitulation probable de Paris)
Léon Gambetta mène l’aile républicaine, il veut mener la guerre à outrance car on ne peut pas fonder un régime sur une défaite(Les « ballons montés » : sortir de Paris encerclé).
Bismarck refuse de signer l’armistice : attente d’un gouvernement régulier et stable / le gouvernement provisoire ne parvient pas à enchaîner des victoires militaires.
Le gouvernement négocie la capitulation de Paris, la capitulation est signée des la galerie des glaces de Versailles.
Élections législatives de 8 février 1871 : 43départements occupés par l’armée prussienne. Élections au scrutin de liste à un tour.
645 sièges à pourvoir : 400 monarchistes (214 orléanistes et 186 légitimistes) – 150 républicains – 80 libéraux – 15 bonapartistes. L’assemblée est donc monarchistes mais ils ne sont pas un bloc uni, la plupart sont nobles. Il y a donc une majorité de conservateurs mais hétérogénéité de ceux ci.
Division du campmonarchiste car deux prétendants au trône : le descendant de Charles X et celui de Louis Philippe.
Légitimistes : monarchistes demeurés fidèles après la révolution de 1830 à la branche aînée de la famille des Bourbon, représentée par le comte de Chambord, petit fils de Charles X. Partisans de modèles d’organisation sociale de la France d’Ancien Régime. Monarchie de droit divin. Très forte proximité avecl’Église catholique, défenseurs de la France rurale.
Orléanistes : (cherche sur WEBETU)

Le temps des paradoxes :

5 mois après la proclamation de la République, les électeurs ont désigné une Assemblée monarchiste. Fait lié notamment à la campagne électorale : les républicains sont associés à la guerre et les monarchistes à la paix.
Ces royalistes vont se faire « constituants » / mais lesélections se sont faites sur l’enjeu guerre ou paix, non sur la question des institutions. Les électeurs n’ont pas voté pour le retour du Roi, mais pour la paix.
Cette assemblé qui tire sa légitimité du suffrage universel est dominée par des gens qui se méfient de celui ci. Elle ne veut pas majoritairement une République, mais souhaite la restauration de la monarchie. Peur de l’irruption des…