Nouveaux outis de pilotage de la performance

Les approches conceptuelles de la performance
La notion de performance a fait l’objet d’un foisonnement d’études et modèles conceptuels
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La performance stratégique
La performance stratégique est liée, selon T. Peters, R. Waterman (1983) à l’excellence organisationnelle qui implique une application systématique d’une logique organisationnellesolide. L’entreprise performante est celle dont la réussite émane du respect de principes de bon sens.
D. Miller(1993), quant à lui montre que l’excellence d’une organisation est bâtie sur un modèle de développement qui lui est propre, et que les facteurs du succès passé d’une organisation peuvent la conduire à l’échec s’ils sont appliqués à l’extrême.
G. Hamel et C.K. Prahalad (1989 et 1995)mettent en évidence l’importance de la motivation des acteurs de l’organisation, via les systèmes de récompense, comme facteur principal d’un avantage concurrentiel à long terme., avantage concurrentiel qui selon M. Porter résulte également de la capacité de l’organisation à créer de la valeur pour ses clients.
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La performanceconcurrentielle[modifier]
M. Porter (1981) intègre également le milieu concurrentiel comme déterminant de la performance organisationnelle. Une organisation sera jugée performante selon qu’elle saura s’approprier les règles du jeu concurrentiel dans un secteur donné. Il met en évidence, dans son modèle, trois niveaux d’actions stratégiques selon la nature du système concurrentiel
* renforcer les compétences de baseet protéger ses acquis, attitude défensive
* jouer avec règles du jeu, ce qui peut modifier l’équilibre des forces pour un secteur donné
* construire de nouvelles règles du jeu en anticipant les évolutions du secteur, de manière à créer un avantage concurrentiel futur plus vite que la concurrence ne peut copier celui que l’on possède aujourd’hui————————————————-
La performance économique et financière[modifier]
La mesure de la performance économique est au cœur de multiples modèles financiers d’évaluation d’entreprise tels que l’EVA (et le MVA qui en découle) de J.M. Stern et G.B. Stewart, le modèle de la stratégie de la valeur du cabinet McKinsey (Copeland, Koller et Murrin), ou encore le MEDAF.
Son calcul fait appel à des données comptableset financières agrégées ou soldes intermédiaires de gestion dont l’interprétation permet d’avoir un point de vue éclairé sur la formation du résultat :
* la production : qui permet de mesurer, outre l’importance relative de l’entreprise sur le marché (part de marché), la capacité de production et l’efficacité d’utilisation des ressources de l’entreprise
* la valeur ajoutée qui mesurenotamment la valeur économique créée par l’entreprise et son niveau d’intégration
* l’excédent brut d’exploitation (EBE), indicateur de rendement économique qui permet de mesurer la richesse produite par l’entreprise ainsi que sa capacité de financement des charges à court et à long terme liées à son exploitation
* le résultat brut d’exploitation qui mesure la capacité de financement avantavant incidence fiscale et après impact des charges financières
* le bénéfice net, mesure « visible » de la rentabilité de l’entreprise, notamment pour les actionnaires car elle constitue un critère d’appréciation de la rentabilité des capitaux apportés
Une autre approche d’évaluation de la performance économique consiste à calculer une série de ratios de gestion qui permettent dedécomposer la rentabilité et d’en donner une interprétation dynamique.
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La performance socio-économique[modifier]
L’interaction du social et de l’économique au sein des organisations revêt aujourd’hui une grande importance dans l’analyse de la performance organisationnelle ; M. Kalika (1995) parle à juste titre « d’efficacité organisationnelle » ,…