Odyssée

Philosophie
?

Le troisième point pour atteindre la connaissance, est de refuser l’argument d’autorité.
L’argument d’autorité serait lorsque l’on donne toute confiance, crédit à une personne pour établir la vérité, tels aux experts, aux spécialistes dans tel ou tel domaine. On ne pense à vérifier les sois disant vérités que ces experts nous inculquent, étant donné qu’ils sont normalementpour apte à savoir (en leur domaine) que nous. Ainsi l’argument d’autorité est un des trois obstacles à la connaissance puisque l’on accepte, et l’on considère vrai, ce que les spécialistes nous donnent, sans y réfléchir.

Il est aussi important de distinguer croire, savoir et la connaissance.

La connaissance, du latin cognitio « action d’apprendre », est en philosophie une activité parlaquelle l’homme prend acte des donnés de l’expérience et cherche à les comprendre ou à les expliquer.
La connaissance est en elle-même une activité théorique et désintéressée, c’est-à-dire satisfaisant un pur désir de savoir, sans souci de son utilité pratique. C’est pourquoi il est habituel de la distinguer de l’action.
(La croyance est tenue pour vraie, non justifiée, non affirmée)

Le savoir, dulatin sapere est en philosophie un ensemble de connaissances précises et solides dans un domaine donné. Le plus souvent les verbes savoir et connaître sont synonymes ( et signifient « être instruit sur la nature »). Plus vaste que la connaissance, qui porte en général sur des objets précisément définis, un savoir peut être constitué par l’ensemble organisé des informations disponibles dans undomaine donné (le savoir scientifique par ex.). Dans un texte philosophique, le savoir peut aussi désigner l’ensemble des connaissances, des discours, des pratiques, des méthodes d’investigations, accumulés par l’humanité au cours de son développement.
(Le savoir est vrai, démontrable par la raison, universel : la vérité est universelle.)

Cette recherche de la vérité qui part des opinions pourremettre en cause, est très bien illustrée par le personnage de Socrate.

A. La figure tutélaire de Socrate

Fils d’un tailleur de pierre et d’une sage femme, Socrate est, au grand siècle d’Athènes (Ve siècle av. JC), et bien qu’il n’ait rien écrit, le philosophe par excellence. Vêtu simplement, ne se souciant pas d’une carrière personnelle, il passe son temps à discuter avec ses concitoyens,dans les maisons, sur la place publique et dans les marchés. Bien qu’il soit excellent citoyen et respectueux des lois, il est accusé d’impiété envers les dieux et de corruption de la jeunesse. Il est condamné à la mort par le tribunal démocratique d’Athènes (l’Héliée), par absorption de ciguë. Telle qu’elle est décrite par Platon dans le Phédon, cette mort est celle d’un sage véritable.

Queconnaissons-nous de la philosophie de Socrate, puisqu’il n’a rien écrit ? Platon l’a reconnu pour son maître et en a fait le personnage principal de la plupart de ses Dialogues. Mais il n’est pas aisé de démêler dans le personnage des Dialogues, ce qui appartient au Socrate véritable et ce qui est la pensée propre de Platon. Nous ne connaissons donc la philosophie de Socrate qu’indirectement, et àtravers des traductions multiples. On peut toutefois penser que ce sont les dialogues de jeunesse de Platon (Apologie, Criton, Charmide, Lachès), dits précisément « dialogues socratiques », qui donnent l’idée la plus exacte de ce que fut réellement Socrate philosophe.
Socrate semble avoir été principalement préoccupé par les questions morales (contrairement aux « physiciens présocratiques »). Ilnous apparaît comme l’instigateur ( = celui qui pousse les autres à faire un acte) d’une démarche essentiellement critique. Il ne propose aucune doctrine personnelle et proclame « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien ». Ainsi Socrate ne prétend pas détenir le savoir, il est toujours prêt à se remettre en cause. C’est pourquoi, selon la parole de l’oracle de Delphes, il est dit…