Patochka
l y a des jours où, vraiment, nous voudrions vous partager quelque chose, de ce qui fait notre existence, notre service. Vous savez que la loi de la discrétion nous lie. Après vingt ans, nous savonsqu’il le faut. Et c’est bien pourquoi, nous sommes toujours vraiment si touchés de
Mais, tout de même, aujourd’hui nous tenons à vous partager ce qu’hier nous avons reçu. L’une de ces délicatessesprovidentielles, qui surviennent à point nommé pour conforter, pour engager plus avant. Ce n’est qu’une petite phrase, mais la sincérité était si évidente, et l’intention providentielle aussi, quenous sommes heureux de vous communiquer un peu de cette joie profonde que ces mots ont éveillée.
C’était, face à nous, proche dans la joie de rares retrouvailles, un ami de l’Est. Laïc, il s’estengagé dans l’insécurité, sans trop vouloir ni mesurer les forces, ni s’inquiéter de demain. Inventif, ouvert, doué, tout simplement il a mis ses talents à la disposition de son Eglise, de ces hommes, deces femmes, de ces jeunes de chez lui. Qui ont faim et soif, sans toujours savoir de quoi. Engagé, sans calcul, sans dérobade à chaque nouvelle sollicitation; s’étonnant lui-même de ce cheminement «quine vient pas de lui». Engagé, donc aussi chargé de soucis, pour son peuple, pour ses frères. Inquiet, par moment, parfois frôlé par l’angoisse. Et c’est alors qu’il nous dit cela, qu’il s’arrête unmoment, puis ajoute: «Savez-vous, quand pèse cette inquiétude ou cette angoisse, ce qui me donne de la dépasser? C’est de savoir que vous, ici, existez. Je pense qu’Ils sont nombreux par chez nous, ceuxqui vous diraient cela ».
Il ne s’agissait pas de l’aide que l’on pouvait espérer, mais bien de quelque chose de beaucoup plus profond, et qui s’appelle la communion des saints. Amis, que de foisavons-nous ici vérifié que c’est l’un des plus grands trésors de l’Eglise, cette communication dans l’amour, quelle que soit la distance. De là, cette expression: vivre en parallèle, que nous…