Peinture : fin xixe – début xxe

GONZALES
Morgane
1ère S SVT

Dossier sur l’art

En apparence, la fin du XIXème siècle a été une époque très prospère et tout à fait dépourvue d’inquiétudes. Mais les artistes et les écrivains ne s’y sentaient pas du tout à l’aise, les buts et les méthodes du genre d’arts que réclamait le public leur étaient de plus en plus étrangères. C’est dans l’architecture que le malaise semanifestait de la façon la plus criante. En effet, le public réclamait des colonnes, des pilastres, des corniches et des moulures. Vers la fin du siècle de plus en plus nombreux furent les artistes qui saisirent l’absurdité de tout cela. Le XXème siècle, quand à lui, voit naître l’Art Moderne, qui a entièrement rompu avec les traditions du passé et qui s’efforce de faire ce qu’aucun artiste n’auraitmême imaginé auparavant. Certains attachés à l’idée de progrès, pensent que l’art, lui aussi, doit suivre le rythme de son époque, et d’autres s’en tiennent à la nostalgie et condamnent l’art moderne en bloc. Ainsi, ces deux parties de siècle sont à la fois proches et éloignées, mais pour en savoir plus, nous allons ici étudier différents courants artistiques bien respectifs à ces époques.

LeSymbolisme

Le symbolisme est un courant artistique s’inscrivant à la fin du XIXème siècle, plus précisément entre 1860 et 1890. Il débute en France, puis gagne rapidement l’Europe et l’Amérique. Ce courant réagit contre le scientisme, en effet, il considère que le monde n’est pas réductible à la matière. Il s’exprime à travers une esthétique de la suggestion, où sont décrits les signes et lessymboles visibles d’un monde mystérieux. Etant plus une philosophie qu’un mouvement artistique, il introduit mythes et visions oniriques dans l’art, s’inspire des histoires mythologiques ainsi que des légendes et des contes de fées, son principal objectif est de figurer le réel immédiat et visible.
Le terme de symbolisme est officialisé en 1886 par Jean Moréas, mais le « créateur » de cecourant n’est autre que Verlaine avec son texte, considéré comme fondateur, « L’art poétique ».Les principaux représentant de ce mouvement sont en littérature, Paul Verlaine, Rimbaud et Stéphane Mallarmé, tout comme le sont Gustave Moreau et Klimt dans l’art de la peinture. Ces symbolistes, par l’exploration de leur imagination, le fait qu’ils rejettent les éléments positifs de l’existence et taquinentà la fois la drogue et l’alcool, deviennent des marginaux.

Nous allons ici nous intéresser plus précisément à Gustav Klimt. Gustav Klimt est né le 14 juillet 1862 à Baumgarten, dans la banlieue de Vienne, en Autriche. Il est le deuxième d’une famille de sept enfants. Son père, Ernest Klimt est orfèvre ciseleur, tandis que sa mère, Anna Finster est elle, chanteuse lyrique. Gustav montre viteun réel goût pour les arts et la décoration, c’est ainsi qu’en 1876 il entre à l’Ecole des Arts Décoratifs de Vienne. En 1880, il crée avec son frère et un ami un atelier de décoration. Doué, il mène un très bon début de carrière jusqu’en 1890. Cependant, ce métier ne lui permet pas de s’exprimer totalement et il commence alors à s’intéresser au symbolisme et à l’impressionnisme français tout ense rapprochant de certains écrivains. Avec certain de ses amis, il crée en 1897, un journal intitulé « Ver Sacrum », dans le but de créer un édifice consacré aux arts. La même année, il participe à la création de la « Sécession », dont il devient le président. En 1898, il peint le célèbre « Pallas Athénée », qui marque son émancipation par rapport à l’art officiel qu’il exerçait auparavant. Cettetoile fut l’objet de l’affiche de la première exposition de la « Sécession » en 1898. Il peint de nombreuses autres œuvres. Cependant, Klimt est dénigré par la critique, le considérant comme une provocation au libertinage et une atteinte aux bonnes mœurs voulant pervertir la jeunesse. Ainsi, tout au long de sa carrière, Klimt est dénigré, son œuvre aura été en permanence extrêmement personnelle…