Pensée
I) le discours de Coryphée
A. Un discours à charge
Le discours du coryphée à une dimension moralisatrice et accusatrice. Le pronom indéfini » on » au début du texte sert a stigmatiser Pauline, àla montrer du doigt, et donc à la rendre victime d’un certain ostracisme, puisque plus personne n’est là pour la plaindre, l’écouter ou la consoler.
Le mot » coupable » est répété avec insistance autout début et à la fin du texte pour mieux accabler Pauline.
Les mots » coupable « , » responsable « , » faute » et » transgresse » appartiennent au vocabulaire judiciaire et font penser que Phèdre estjugée alors qu’elle n’est pas là pour se défendre. Elle est donc jugée par contumace.
B. Un discours ironique.
Ce discours a aussi par moment une tonalité ironique. Les phrases » C’est la fauteà sa mère » et » C’est la faute à sa sœur » sont des tentatives de justifications de Pauline reprises et battues en brèche par le Coryphée. Ces phrases sont construites en parallélisme avec unerépétition de construction » C’est la faute à » ce qui rajoute un effet ironique.
La phrase » et l’on étale devant eux les modèles de vie » est ironique car elle fait penser à un marchand qui étale sacamelote. Cette ironie est un moyen pour l’auteur de prendre de la distance par rapport à la gravité du mythe de base. ( + CL JEU )
C. La logique implacable du Coryphée.
Le coryphée s’exprime avecdes phrases courtes, claires et concises, assénées sur un ton péremptoire.
La phrase » qui transgresse paiera » sonne comme un proverbe une morale, un commandement. De plus, la plupart des verbes dupremier paragraphe sont au présent de vérité générale, comme si les paroles du Coryphée étaient des lois immuables. ( + futur de l’indicatif = certitude )
Les paroles du héraut, ligne 13 à 16, dictentce qu’il faut faire aussi légèrement que s’il annonçait le mode d’emploi, les règles d’un jeu.
Le discours du Coryphée a une visée argumentative, comme le montrent les nombreux connecteur…