Pensée politique
1-Identifiez et expliquez les principes convergents et divergents dans la philosophie de Platon et celle d’Aristote.
Aristote, grand philosophe des années avant Jésus-Christ, était l’auteur d’écrite comme «La Constitution d’Athènes», «la Politique», et «l’Éthique de Nicomaque». En effet, il était très perspicace et était un étudiant de Platon. Tout comme son professeur, il est persuadé que laclef de l’existence humaine serait le logos. Certains auteurs ne lui prêtent pas malgré tout, le nom de théoricien car il semble lui plus nuancé et rejette la théorie de l’unité chez Platon qu’il trouve trop serrée. Aussi, fait-il intervenir dans sa philosophie, la raison pratique qui constituerait une des voies majeures du logos. Platon, par contre est considéré comme celui qui a posé les basesmêmes de la philosophie politique. Dans ses écrits, il a souvent défendu l’idée de l’existence d’une vérité universelle à laquelle tous les hommes devraient accéder s’ils voulaient être heureux. Il affirme la productivité de la raison et la validité des mathématiques qu’il considère comme un canal vers la vérité. Il semble plus scientifique dans la démonstration de cette vérité que Socrate ouAristote: « Nous ne dirons pas de celui qui se montre rebelle aux sciences qu’il est ami du savoir et philosophe mais celui qui veut gouter de toute science, nous l’appellerons en bon droit philosophe[1] ». Ces deux philosophes quand bien même se ressemblent sur de nombreux points dans leur théorie respective, se divergent sur certains principes. Dans mon étude, mon travail consistera à relever et àexpliquer les principes convergents et divergents dans la philosophie des deux penseurs.
En premier, l’une des théories de Platon est celle basée sur l’existence d’une vérité universelle à travers laquelle tout homme devrait atteindre le bonheur. Selon Platon, cette vérité est celle qui conditionne notre vie heureuse. Contrairement à Socrate qui utilise l’élenchus c’est à dire l’éternelquestionnement pour accéder à la connaissance, Platon par contre croit qu’un individu peut générer une connaissance émergeant directement des lois naturelles. Il pense aussi que les philosophes seraient aptes à régner car ils savent se servir de leur raison pour distinguer le bien du mal et vaincre les passions plurielles du monde. Aristote, pareillement base sa théorie sur la raison théorique mais n’estpas aussi serré dans l’unicité de la raison. Si tout le monde, écrit Aristote au début de L’Ethique à Nicomaque, admet que la fin que chaque homme recherche n’est autre que le bonheur, bien peu s’accordent cependant sur sa définition et les moyens d’y parvenir[2]. C’est à partir de ce qu’est l’être humain lui-même, de sa finalité propre qu’il faut d’abord se situer pour pouvoir saisir en quoiconsiste le vrai bonheur. Il ne pense pas que la raison pure et simple seule amènerait à une vie heureuse. Il est plus nuancé et déclare que le logos se déploie aussi dans le niveau pratique. Pour Aristote, la vertu amène aussi au bonheur et cette vertu dont il parle est dans la raison pratique et s’acquiert avec de l’habitude et une prédisposition. En plus, Aristote croit que la raison pratique estune vertu intellectuelle qui sert tout autant le politicien alors que Platon distingue largement la sagesse théorique du pouvoir politique. Alors que Platon base sa théorie sur la rationalité pure c’est à dire les sciences, Aristote croit néanmoins que même la raison contient de l’émotion c’est-à-dire de la subjectivité. Pour Aristote, il ne suffit pas de connaître le bien pour être capable de lefaire car la passion peut intervenir entre le savoir et sa réalisation ; c’est aussi concevoir la vertu comme étant constituée par la volonté, qui définit la fin à suivre, et la raison, qui en indique les moyens, présupposant par là, contrairement à ce qu’avançait Platon, le savoir et la responsabilité de nos actes ; c’est affirmer enfin que la vertu, rationnelle en son principe, est la…