Penser rend-t-il heureux ?
Penser rend-t-il heureux ?
« Croire que l’être supérieur n’est pas plus heureux que l’être inferieur, c’est confondre les deux idées très différentes de bonheur et de satisfaction » comme le dit Mill dans son œuvre L’utilitarisme. Est-ce que la conscience, une condition essentiel afin d’être sujet de ses pensées, permet t’elle d’obtenir le bonheur ? Ou, nous fait-elle nous rendre compte denotre fragilité, nous rendant par la suite malheureux ? C’est la question que l’on peut se poser. C’est-à-dire, est ce que cette conscience qui nous rend différent des animaux qui nous entourent nous permet d’être heureux. Le bonheur ou la satisfaction, qu’est ce qu’être heureux en fin de compte, c’est ce que nous essaierons de voir alternative par alternative.
Tout être conscient et pensant estun jour heureux, mais cela suffit-il à dire que penser est ce qui rend heureux ? Lorsque nous avons faim, et que nous mangeons, nous sommes satisfait, c’est instinctif, alors que le bonheur résulte de la réussite d’un projet, or il est nécessaire de penser pour avoir un projet. Mill l’explique très bien dans L’utilitarisme. On peut alors se dire que ce qui se rapproche le plus du fait d’êtreheureux, c’est d’éprouver du bonheur. La pensée permettrait donc d’être heureux.
Pascal dit dans son œuvre Pensées que : « Pensée fait la grandeur de l’Homme ». Un Homme qui se sent grand, supérieur, est plus aptes à être heureux, à éprouver une sensation de bonheur, de fierté de sa condition. Un Homme sans pensées est comparé a une Pierre par Pascal, mais une Pierre peut elle être heureuse alorsqu’elle aurait besoin d’éprouver du bonheur ? Ce n’est pas possible, car la pierre n’est qu’un objet, qui subit chaque action, et qui ne peut se justifier de ce qui lui arrive par des raisons. Elle ne peut donc ressentir de bonheur, résultant lui-même de pensées.
Penser à son bonheur futur, à des idées qui nous plaisent, permet d’être heureux. Prenons l’exemple de vacances, ou de moments agréables.Lorsque nous imaginons ces moments, nous nous réconfortons. Cela nous aide à profiter pleinement d’un moment ce qui implique que nous sommes heureux. Le plaisir est intensifié lorsque l’on atteint ce but, ce moment : le projet est atteint.
De plus, l’Homme se rend compte des merveilles qui peuvent l’entourer, tel que la nature. La beauté d’un paysage, l’écoute d’une musique que l’on aime, letoucher d’un tissu doux, le gout d’une bonne nourriture, toutes ces choses qui nous entoure , que nous ressentons grâce a nos sens, que notre conscience analyse, permet d’éprouver une sorte de plénitude. L’art en est un exemple extrêmement concret. Certaines musiques, certains livres, nous permettent de nous sentir mieux, d’entrevoir un certain plaisir, un certain bonheur.
Par conséquent, le fait depenser nous permet, a première vue, d’être heureux.
Cependant, la satisfaction est instinctive, la raison ne nous apporte pas la satisfaction, elle nous empêche même d’être satisfait. « Or, si dans un être doué de raison et de volonté la nature avait pour but spécial sa conservation, son bien-être, en un mot son bonheur, elle aurait bien mal pris ses mesures en choisissant la de la créaturecomme accomplir dans cette intention ; ainsi que la règle complète de sa conduite, lui auraient été indiquées bien plus exactement par l’instinct, et cette fin aurait pu être bien plus surement atteinte de la sorte qu’elle ne peut jamais l’être par la raison », comme le dit Emmanuel Kant dans l’œuvre :fondements de la métaphysique des mœurs. L’homme n’est pas conçu pour être heureux, étant donnéqu’il est doué de conscience et donc de raison, inverse de l’instinct : il n’est pas conçu pour être heureux.
La conscience de l’homme fait sa grandeur, et lui permet de se rendre compte qu’il est fragile. La pensée nous fait prendre conscience de notre existence fragile, ainsi que de notre mort, chose qui n’est pas présente chez l’animal. Pascal dans Pensées dit même que « l’homme n’est qu’un…