Que gagne-t-on à échanger?

Que gagne-t-on à échanger ?

Introduction

L’idée d’échange implique celle d’une transaction de biens entre deux individus ou entre deux parties. Pour que l’échange puisse être considéré comme positif, chacun des deux individus ou chacune des deux parties doit y trouver un avantage ou un bénéfice. En contrepartie d’un bien que nous cédons, nous obtenons un autre bien. Par conséquent, nous negagnons rien a priori, si nous nous considérons que nous perdons quelquechose en échange : en effet, en échangeant un bien contre un autre, nous prenons possession d’une chose, mais nous nous dépossédons d’une autre.
L’échange résulte en outre d’un accord préalable : si nous consentons à un échange, c’est que nous considérons que de cet échange résulte pour nous un « gain ». L’échange s’établiraitdonc sur un contrat,implicite ou explicite, avantageux à la fois pour moi et pour l’autre. Cependant, on peut envisager, précisément, que l’échange ne correspond pas à un gain, mais à une perte, qu’il ne soit pas positif, mais négatif. Mais la question n’est pas, précisément, de savoir si nous sommes gagnants en procédant à un échange, mais de savoir [b]ce que l’on gagne[/b]. De plus, la questionsous-entend que lorsque nous échangeons des biens, nous ne gagnons pas d’argent, mais que nous procédons à une sorte de « troc » – ce qui ne signifie pas que nous ne le faisons pas par intérêt. Si l’on ne gagne pas d’argent, mais si, néanmoins, nous gagnons quelque chose, alors que gagne-t-on ?
Même si l’argent, apparemment, n’est pas en jeu, de nombreuses discordes , de nombreux désaccordspeuvent survenir dès que l’une des parties s’estiment lésée. Nous devons donc admettre que l’idée de justice ou d’équité préside à tout échange, même si l’argent ne rentre pas en ligne de compte. Nous pouvons finalement établir, de façon préalable, que l’échange impliquerait tout aussi bien l’idée d’un gain que celle d’une perte.
Il s’agira d’examiner dans un premier temps en quoi les sociétés humainesont toujours fonctionné sur la base d’échanges de biens : l’échange a donc une fonction essentiellement économique, et, de manière plus englobante, sociale. Ces fonctions sont liées aux besoins propres des hommes, lesquels doivent se nourrir, se vêtir, se protéger de l’environnement extérieur. Les hommes s’organisent en outre en fonction de capacités et de compétences complémentaires. Dans unsecond temps, il s’agira de voir en quoi l’égalité dans l’échange est nécessaire au bon fonctionnement d’un système basé sur les échanges, tout en nous posant la question de savoir en quoi l’échange n’est pas obligatoirement le seul mode de fonctionnement de ce système. Cela va nous permettre, dans un dernier temps, de voir en quoi les termes d' »échanges » et de « gain » ne concernent pas uniquement ladivision du travail ou l’économie, et peuvent être considérés dans leur généralité: lorqu’on parle d' »échanges », en effet,il peut également s’agir de communication, c’est-à-dire de dialogue ou d’échange d’informations ou d’idées entre les hommes.

PLAN DE LA DISSERTATION

1. Les échanges de biens entre les hommes ont une fonction essentiellement économique et sociale. Les hommes ont intérêt àéchanger leurs biens.

a. Nous devons travailler pour gagner notre vie. Nous échangeons notre travail contre de l’argent.
b. Ne gagne-t-on rien – en terme d’argent, en terme monétaire – lorsque nous échangeons des biens ?
c. Que peut-on échanger ? Conditions de l’échange : la division du travai.

[u]2. Les échanges s’établissent sur la base d’un contrat, explicite ou implicite, formulé ou nonformulé. Ce contrat s’établit sur la base du principe d’équité.[/u]

a. L’échange est basé sur un contrat
b. Quelle est la valeur de ce contrat ? Que gagne-t-on à l’établir, mis à part le fait qu’il préside à tout échange ?
c. L’équité corrige les inégalités.

3. Les échanges du point de vue de la communication entre les hommes.

a. Le rapport avec l’autre s’inscrit dans une dimension…