Questions sur kant « qu’est ce que les lumières? »

Quelle définition Kant donne t’il des Lumières ?
Dans sa réponse à la question « Qu’est ce que les Lumières ? », Emmanuel Kant, philosophe allemand du XVIIIème siècle, tente d’expliquer à ses lecteur l’idée qu’il a lui-même des Lumières ou encore de l’Aufklarung , c’est-à-dire l’épanouissement absolu de l’Homme qui parvient par le biais de sa raison et de son entendement à se débarrasser detoutes contraintes et qui surmonte son penchant à l’inactivité intellectuelle et à la passivité. On retrouve cette même idée dans ses propos dès les premières lignes de sa réponse « Les lumières, c’est la sortie de l’homme de sa minorité, dont il est lui-même responsable ». En effet, ce courant philosophique de la seconde moitié du XVIII siècle amène l’homme à se dépasser lui-même, à s’affranchir desa minorité c’est-à-dire de « son incapacité à se servir de son entendement sans la direction d’autrui ». Les lumières consistent avant tout en l’éclosion d’un homme nouveau, homme à même de réfléchir par lui-même, qui soit à la fois autonome et raisonnable. Kant entend les lumières comme un prétexte pour l’Homme de se libérer définitivement de l’emprise et de l’influence qu’exercent sur lui uncertains nombre de facteurs extérieurs comme la paresse et la lâcheté, le repos sur le jugement d’autrui. L’homme est acculé à plus de responsabilité comme le souligne Kant dans cette même expression, devise des Lumières « Aie le courage de te servir de ton propre entendement ». Les lumières montrent la volonté de la plénitude de l’Homme raisonnable et curieux de la connaissance et de la rechercheinfini du potentiel de compréhension de la raison humaine, un homme éclairé qui se doit de partager et d’universaliser ce désir du progrès et de la maturité de l’esprit pour le bien être et la réalisation de l’humanité en tant que telle. Les lumières prônent la reconnaissance de la légitimité de la raison humaine et la croyance en l’homme et en son pouvoir infini de connaissances.

Pourquelles raisons selon vous, Michel Foucault qualifie t’il une telle définition de « presque négative » ?
Michel Foucault considère que cette question souvent répétée et indéfiniment reprise par les philosophes ne peut connaitre qu’une et même réponse et interprétation. Celui-ci ne suit pas vraiment l’opinion et la réflexion kantienne qu’il considère comme quelque peu naîve et décalée. Kant en effetaccorde beaucoup de foi et de confiance à cette capacité naturelle que l’homme a selon lui, de devenir majeur. Pour Kant ce n’est ni plus ni moins que l’occasion offerte à l’humanité d’atteindre un certain épanouissement intellectuel et donc le bonheur. Mais du point de vue de Michel Foucault, cette vision reste très idéaliste et ne peut être en aucun cas applicable à une société sans en causerdes dommages et des bouleversements qui pourraient se révéler catastrophiques d’un point de vue social. Une vision trop optimiste de la société dans laquelle chacun devient maître de ses idées et de son comportement peut se révéler quelque peu dangereuse et négative pour l’ensemble de la collectivité. En effet si chacun fait le choix de devenir « majeur », il pourrait régner un certain déséquilibre,une certaine instabilité : la société a besoin de personnes qui acceptent de se soumettre de servir de « mineurs », d’exécuter des ordres sans les discuter en faisant preuve d’une merveilleuse obéissance aveugle. Ces personnes là restent absolument indispensables pour assurer cet équilibre.

Que signifie chez Kant l’entendement ?
Kant qualifie clairement l’entendement comme la simplefaculté des concepts ou plus explicitement la fonction du jugement. L’entendement permet d’unir entre eux deux concepts, d’unifier un concept sous un autre concept. Lorsque Kant incite le lecteur à servir de « son propre entendement » il l’accule à user de son propre jugement, c’est-à dire à s’appuyer sur des connaissances acquises au cours du temps et enregistrées au fur et à mesure de son vécu pour…