Rapport de stage
La famille d’Eugène de Rastignac :
Des origines et une éducation nobles :
C’est certainement la bonne éducation que lui ont prodigué ses parents qui va permettre à Eugène de résister au tentateur, Vautrin. Rastignac est issue d’une famille noble, car ses parents sont baron et baronne. « Sa tournure, ses manières, sa pose habituelle dénotaient le fils d’une famille noble, où l’éducationpremière n’avait comporté que des traditions de bon goût. » (p20) La famille d’Eugène est qualifiée de pauvre par l’auteur qui souligne qu’il n’y a que des « infortunés étudiants »(p14) dans la pension Vauquer où Eugène réside. Sa famille lui a apprit à ne jamais gâcher, Eugène « usait les vêtements de l’an passé ». Ainsi, Eugène arrive à Paris avec une bonne éducation de ses parents.
Des originesqui l’aident à entrer dans le monde :
C’est grâce à sa tante, Mme de Marcillac, qui va le placer sous la protection de la Vicomtesse de Beauséant, que Rastignac va pouvoir entrer dans le monde. Sa tante a connu « les sommités aristocratiques » lorsqu’elle a été présentée à la cour. C’est donc grâce à elle qu’il va pouvoir entamer son ascension sociale en s’aidant des femmes.
Une famille qui sesacrifie et place de grands espoirs en lui :
Eugène de Rastignac est issue d’une famille nombreuse. Il a deux frères Henri et Gabriel, et deux sœurs, Agathe et Laure (p39). Sa famille est modeste, elle ne gagne que environ 3000 francs par an(p39), dont 1200 sont consacrés à Eugène pour ses études. La famille Rastignac possède une ferme à Angoulême, « vignes (…) où il fallait en extraire chaque annéedouze cents franc pour lui »(p39). Ainsi, sa famille se prive pour lui et réalise un investissement en lui payant des études. Cela va décupler le « désir de parvenir », le désir d’ascension sociale d’Eugène. Ses parents, désargentés, ont donc placé de grandes espérances en lui, ce qui lui donne un tempérament travailleur. Il est le seul à pouvoir élever le nom des Rastignac « avenir incertain decette nombreuse famille qui reposait sur lui » (p40), et « Rastignac, était un de ces jeunes gens façonnés au travail par le malheur, qui comprennent dès le jeune âge les espérances que leurs parents placent en eux, et qui se préparent une belle destinée en calculant déjà la portée de leurs études, et, les adaptant par avance au mouvement futur de la société, pour être les premiers à lapressurer. ».
Sa mère ressemble au Père Goriot dans la mesure où elle est comme ce dernier un parent pélican qui est prêt à tous les sacrifices pour son fils. On peut voir cela dans la lettre qu’elle lui envoi au début de la deuxième partie de l’œuvre dans laquelle elle dit « Vous ne savez pas, enfants, ce que c’est que de sacrifier des souvenirs ! Mais que ne vous sacrifierait-on pas ? ».
La tanted’Eugène sacrifie aussi ses vieilles dentelles pour lui ce qui nous permet de dire que c’est un personnage similaire à la mère d’Eugène. « Eugène, aime bien ta tante, je ne te dirai ce qu’elle a fait pour toi que quand tu auras réussi ; autrement son argent te brûlerait les doigts. »
Ses sœurs, Laure et Agathe, vont également se sacrifier pour leur frère, avec plaisir, « Une femme doit trouver bien duplaisir à souffrir pour celui qu’elle aime ! Une compétition entre les deux sœurs est amorcée car elles veulent être celle qui a aidé le plus Eugène dans son ascension « la comparaison qu’il fut forcé d’établir entre ses deux sœurs » (p40).
De plus, Laure est tellement dévouée à son frère qu’elle culpabilise de lui avoir donné moins d’argent que sa sœur, Agathe, « je n’ai que cinquante écus. Jet’ai volé. »
Eugène souligne ce dévouement dont il est fier, « Pour le bonheur d’un autre, une jeune fille devient rusée autant qu’un voleur. Innocente pour elle et prévoyante pour moi, elle est comme l’ange du ciel qui pardonne les fautes de la terre sans les comprendre. » Ainsi, Eugène se rend compte une fois de plus de l’importance des femmes pour réaliser une ascension sociale. Ce…