Régionalisation et participation des associations avancée

Pour une régionalisation démocratique, de développement,

Et garante de la participation des associations

1-Préambule :

Le thème de la régionalisation, en débat aujourd’hui, représente pour nous en tant que tissu associatif, un horizon prometteur pour la consolidation de l’édifice démocratique et la modernisation des institutions. C’est un saut qualitatif souhaitable dans le sens dela rupture avec les déséquilibres ayant caractérisé nos expériences antérieures dans le domaine de la gestion des affaires publiques locales. En effet, les politiques territoriales étaient empreintes d’improvisation, obsession sécuritaire, main mise sur la carte électorale et politique et contrôle de la gestion des crises sociales.

Les associations constituent un acteur social dedéveloppement démocratique, dans ses dimensions politique, civile, économique, sociale et culturelle. Elles assument un rôle important dans l’édification de l’Etat de droit, l’instauration de l’égalité entre hommes et femmes, la protection et la promotion des droits de l’homme tels qu’ils sont universellement reconnus.

Le mouvement associatif a accumulé expériences et expertises qui lui ont permis deformuler des propositions qualitatives dans divers domaines : droits de l’homme, droits des femmes, droits linguistiques et culturels, développement durable, droits de l’enfant, droits des personnes aux besoins spécifiques, lutte contre la corruption, protection des fonds publics, protection du consommateur, intégration de la jeunesse et protection de l’environnement… C’est ce qui en fait aujourd’huiune force de proposition et de mobilisation fondamentale.

Le mouvement associatif a contribué, avec efficience, aux côtés des autres acteurs, à la diffusion des principes des droits de l’homme, l’élargissement de l’espace de l’exercice des libertés individuelles et collectives, la protection de toutes les formes de la liberté d’opinion et d’expression, en plus de la lutte pour le droit àl’accès à l’information, la pluralité des média audio-visuels ainsi que la défense des services publics…

Par ailleurs, les empreintes du mouvement associatif sont évidentes au niveau de l’expression des opinions et de l’ouverture du débat public au sujet de questions structurantes : lois relatives aux libertés publiques, constitution, charte communale, observation des élections, code de la famille,justice transitionnelle.

Cette interaction que le mouvement associatif n’a pas cessé de manifester avec les questions qui se posent au niveau de l’espace public, et ce rôle qui lui est désormais reconnu en tant qu’acteur essentiel dans le processus de développement démocratique, font que le thème de la « régionalisation élargie », objet de débat actuellement dans notre pays, constitue pournous, en tant que tissu associatif, une question revêtant une importance capitale.

En effet, il satisfait une revendication pour laquelle le mouvement associatif n’a pas cessé, aux côtés d’autres acteurs dans notre pays, de lutter pour doter le Maroc d’un mode de gestion des affaires locales dont le fondement est la participation effective des habitants à la gestion de leurs affaires.

Iloffre une novelle opportunité au mouvement associatif pour approfondir davantage le débat, au sujet de ses thèses et ses conceptions, pour l’élaboration d’une stratégie efficiente du développement économique social, politique, culturel et linguistique au Maroc. Stratégie fondée sur une mobilisation rationnelle et avancée des ressources et des potentialités locales et sur une gouvernance localeefficiente pour la consolidation de la démocratie et l’évolution de l’édifice régional.

En fait, pour que la régionalisation, en débat aujourd’hui, soit à même de faire face à ces déséquilibres, il convient, à notre avis en tant que tissu associatif, qu’elle se fonde sur une nouvelle approche qui en ferait :

? Un cadre pour une nouvelle redistribution des richesses et des pouvoirs ;…