Résumé bachelard formation de l’esprit scientifique
BACHELARD, La formation de l’esprit scientifique
(J’ai eu 15 : D)
Platon nous donne cette définition de l’opinion: « quelque chose d’intermédiaire entre l’ignorance et le savoir ». L’opinion est en effet une idée partielle et partiale autrement dit incomplète et subjective. Il s’agit de ces points ci que Bachelard dans La formation de l’esprit scientifique déplore, car selon lui on nepeut en aucun cas associer l’opinion à la science.
Ainsi Bachelard organise son texte en deux parties séparées comme on peut l’observer par les crochets qui contiennent les points de suspension. Dans un premier temps l’auteur écarte entièrement la possibilité de lier l’opinion à la science car ce premier ne serait qu’une sorte de substitution à la volonté de pratiquer la science Dans la deuxièmepartie nous serrons invités à comprendre qu’en science les questions posées sont plus importantes que les réponses et qu’ainsi c’est le sens du problème qui forme l’esprit critique (du moins n’y a till pas de réponse sans question).
En science croire et savoir sont deux tenues utilisées fréquemment mais qui demandent réflexion: croire est en fait admettre une idée sans être capable de ladémontrer. Quant à savoir, il s’agit d’établir une connaissance en administrant la preuve que l’on avance. La science elle exige que les apparences soient dépassées. Elle doit être une réalité construite. En effet le fait n’aura de signification que s’il a des caractéristiques mesurables et objectives. La science doit alors substituer au monde perçu naïvement un monde construit sur des principesrationnels. Cette conquête de l’objectivité suppose l’exclusion de la subjectivité sensible puis une analyse scientifique. On peut appeler cela une de subjectivisation de la connaissance. Le « premier obstacle à surmonter » serait dès lors dépassé. La science garderait son reflet de construction continue de la raison obtenue soit par la démonstration (mathématiques, logique) soit par observation etexpérimentation soutenue par la rectification d’un savoir antérieur.
Les lignes deux et trois confirment la mise à l’écart forcée de l’opinion dans la pratique de la science. » L’opinion pense mal; elle ne pense pas ; elle traduit des besoins en connaissance » Ainsi ayant une opinion sur toute chose, nous arrêterions de réfléchir car il n’y aurait plus de problème … L’opinion ne peut être que fausse carelle ne peut démontrer rationnellement l’idée qu’elle avance, » l’opinion a, en droit, toujours tort ». De même la connaissance de la combustion ne sera acquise si nous restons toujours spectateur d’une flamme, l’observation empirique n’est pas la source de la science mais un obstacle à la connaissance scientifique. Encore la connaissance des températures par un vécu immédiat relève d’impressionssubjectives et imprécises car le corps est lui-même producteur de chaleur, les rendus dépendraient donc des individus, leur corps et leur condition « du moment ». Cependant l’usage d’un outil, matériel scientifique alimenterait une donnée, par exemple le thermomètre : selon la dilatation u mercure et avec la lecture sur une échelle graduée.
Ce faisant, Bachelard nous rend enclin à détruire nosopinions, chassé de notre esprit des concepts de la vie commune, des projections psychologiques spontanées, inconscientes du fait de nos habitudes, des « pseudos évidences » qui nous apparaissent comme étant claires et familières. Ainsi un véritable homme de science doit savoir être « cruel » avec ses habitudes car elles finissent par devenir un obstacle au progrès scientifique. Pour progresserscientifiquement, il faudrait tout remettre en question car on ne peut « rien fonder sur l’opinion ».
Bachelard donne des solutions dans la fin de l’extrait: la science progresserait par reforme, comme le montre cette phrase » il faut savoir poser des problèmes « . En fait un fait n’a de sens en science que s’il soulève une question ou s’il permet de répondre à une question. Ces questions, problèmes sont…