INTRODUCTION

L’histoire des associations est toute entière dédiée à une mission prédéterminée par les pouvoirs publics.
Sa contribution a évolué au fil du temps : Lutter contre les corporations, encadrer les congrégations, panser les plaies de la société,… mais le mécanisme est resté sensiblement identique
Une constante existe néanmoins dans ce déterminisme : La prépondérance du bénévolat.En échange de son abnégation, le bénévole trouve en l’association un espace d’épanouissement, d’expression et de rencontre. Il peut ainsi satisfaire ses besoins d’appartenance et d’estime, en se consacrant à aider ceux qui en sont encore à satisfaire leurs besoins physiologique et de sécurité, avec le sentiment repu de l’altruisme.
Néanmoins, la dernière période de l’histoire a investi un nouvelacteur dans cette apparente quiétude : Le professionnel. L’extrême institutionnalisation des dernières années en a fait un protagoniste rendu quasiment incontournable par l’excessive technicité devenue désormais nécessaire pour faire face à la complexité des missions émergeantes
Désormais indissociables, bénévoles et professionnels sont assis sur la même branche et se disputent les feuillageséparses de prérogatives souvent modestes, dans une lutte dés lors « fratricide » où chacun sait que sa propre survie statutaire est intimement liée à la pérennité de l’autre.
Condamnés à s’entendre et à coopérer, bénévoles et salariés doivent inventer un nouvel équilibre durable sur lequel pourront s’épanouir des relations harmonieuse autant que respectueuse.
C’est dans leurs capacités à créer denouvelles communications et de nouveaux espaces d’expression, que se dessineront les contours d’une nouvelle ère associative
Ainsi, face à la complexité des nouvelles missions associatives, les professionnels s’imposent, les bénévoles errent en quête d’espaces d’expression, et les militants s’éclipsent.

Pour un meilleur éclairage de ce discours, ce mémoire de fin de stage s’attachera à décrire,en utilisant certains des outils communiqués durant la formation, le mode de fonctionnement de l’association Centre Socio Culturel M-L Davin, ainsi que les personnages centraux ci-dessus évoqués dans l’exercice de leur activité et dans leurs relations réciproques.

Le rapport ambigu du bénévole et du professionnel

Dans le champ de l’animation socioculturelle, bénévoles et professionnels necessent de se croiser, échanger, se confronter, se compléter et s’interpeller.
Puisque à eux deux, il symbolisent la quintessence du fait associatif, il semble à ce momment de notre propos de concentrer notre regard sur ce qui les caractérise dans leur relation à l’autre.
Cette exploration s’appuie dans un premier temps sur la ma connaissance générale du monde associatif, puis sur les situationsobservées dans mon propre champ de pratique, ou connues par le biais des témoignages multiples

Approche générale dans le monde associatif

Les bénévoles :

Le bénévole est avant tout un militant au service d’un projet global de politique éducative, inspiré par les valeurs de l’éducation populaire.
Au sein des associations locales ce militant agit dans une perspective altruiste.
Sonengagement idéologique est inspiré de valeurs morales bien plus que politiques.
Comme l’évoque M.G BUFFET , Ministre de la jeunesse et des sports de 1997 à 2002 « le bénévolat, c’est d’abord la liberté d’adhérer à un projet collectif, mais c’est aussi la gratuité du don et du geste vers autrui »

Abraham Maslow (1908-1970), psychologue américain de renom, a pu grâce à ces nombreuses études, établirune sorte de règle de priorité des désirs et des comportements, représenté sous la forme d’une pyramide découpée en 5 tranches hiérarchisant les besoins de l’être humain.

[pic]

Un besoin nouveau (supérieur) n’émerge que lorsque le (ou les) besoins) inférieur(s) a (ont) été relativement satisfait(s).
L’étude de cette « pyramide » nous permet de positionner les préoccupations des…