Schiele
EGON SCHIELE
Biographie :
Egon Schiele naît à Tull en Autriche en 1890. Il commence le dessin très jeune, trouvant dans sa ville natale ses premiers motifs.
En 1906, il rentre à l’Académie des Beaux Arts de Vienne.
Il rencontre Gustav Klimt en 1907 qui l’influence à ses débuts 3 et ne cesse de l’encourager.
Il se rebelle contre l’enseignement de son professeur d’Académie et rédige avecquelques collègues une liste de revendications exigeant une plus grande liberté d’expression artistique. A la suite de ses protestations, il quitte l’Académie et fonde le groupe de l’art nouveau. Le groupe tiendra sa première exposition au Salon Pisko de Vienne. Grâce à Klimt, il est convié à l’exposition internationale de Vienne.
En 1911, il travaille à Krumau, en Bavière et vit avec un de sesmodèles Wally Neuzil, ce qui choque la moralité des habitants. En 1912, Il sera accusé de détournement de mineure et condamné à 3 semaines de prison, ce qui l’affecte beaucoup. Il écrira sa révolte dans son journal de prison qui sera publié par Arthur Roessler en 1922. (Critique d’art qui soutient Schiele)
En juillet, il est présent à l’exposition du Sonderbund de Cologne, un des événements lesplus marquants de l’expressionnisme autrichien.
En 1913, il est admis dans la ligue des artistes autrichiens qui a pour président Klimt.
En 1915, il épouse Edith Harms et cela se ressent dans son travail dont l’érotisme est moins violent.
En 1918, Klimt meurt. La participation de Schiele à la Sécession viennoise est un succès et l’intérêt de nombreuses personnalités viennoises pour son œuvre vacroissant.
A l’automne, son épouse contracte la grippe espagnole et meurt le 28 octobre. Egon Schiele tombe à son tour malade et décède le 31 octobre.
Son Œuvre :
EROS et THANATOS, pulsions de sexe et de mort, sont les thèmes récurrents de l’œuvre de Schiele. Ses dessins pénètrent brutalement l’intimité de ses modèles et finissent par confronter le spectateur à sa propre sexualité. Lelexique allemand des artistes qualifie Schiele d’érotomane car son art consiste à représenter le corps humain de façon érotique. Ses modèles sont caractérisés par une incroyable liberté vis-à-vis de leur propre sexualité, de l’auto-érotisme, de l’homosexualité ou des comportements voyeuristes. Ils sont conscients de leurs charmes érotiques et les mettent en scènes pour séduire le spectateur. Schielesait que la pulsion du voyeur est étroitement liée aux mécanismes du dégoût et de l’attraction. C’est pourquoi il ne s’intéresse pas aux nus académiques qui se limitent à recopier de façon neutre l’anatomie.
Les dessins de Schiele illustrent la simple acceptation du corps et l’aisance vis-à-vis de la sexualité existant dans les classes inférieures en opposition avec les classes supérieures où toutce qui touche à la sexualité est taboue.
Le public viennois s’indigne contre Schiele clamant qu’il « dessine le vice le plus abjecte et la dépravation la plus profonde » alors qu’il confronte les spectateurs à leur propre sexualité hypocrite.
Avec ces femmes aux lèvres maquillées, aux yeux cernés de noir, nues ou presque laissant voir leurs parties les plus intimes ; il lance des signauxérotiques car la stimulation visuelle a un effet érogène. = Celle vue en rêve, Nu allongé aux bas noirs.
Nu féminin : La ligne ferme et fluide de Schiele au crayon noir est amplifiée par le « halo » blanc opaque autour du personnage. Il aura recourt à cette technique dans plusieurs œuvres de cette période = Autoportrait nu qui consiste à accentuer la présence du personnage et son isolement dansl’espace. La femme est donc allongée, les yeux mi-clos suggérant la somnolence, l’ivresse voire la mort. Les personnages de Schiele semblent souvent dépouillés de bien plus que leurs vêtements ; certains critiques comparaient ses nus à des lapins écorchés. Et ici, les orbites et les fosses nasales du crâne sous l’épiderme de la femme sont dessinées, nous rappelant notre structure mortelle. Schiele…