Selectivité

SELECTIVITE
des PROTECTIONS

• Principe • Avantages de la sélectivité • Sélectivité totale ou partielle ? • Courbes B C D… des disjoncteurs • Comment déterminer la sélectivité ?

• Comment améliorer la sélectivité ? • Exemples de sélectivité ou de coordination

PRINCIPE

Principe de la SELECTIVITE :
Un défaut en un point d’installation doit être éliminé par le dispositif de protectionplacé immédiatement en amont de ce défaut, et si possible, par lui seul.
La sélectivité est TOTALE si, pour toute valeur de Icc triphasé (Ik3) présumé, seul le dispositif AVAL fonctionne. La sélectivité est PARTIELLE si le dispositif AVAL fonctionne seul jusqu’à une valeur de court-circuit inférieure à Icc présumé. Au-delà AMONT et AVAL fonctionnent .

AVANTAGES de la SELECTIVITE :Disponibilité permanente de l’énergie
CONFORT des UTILISATEURS (abonnés tarifs vert, jaune, bleu) IMPERATIFS de PRODUCTION respectés : * pas de rupture de fabrication, * pas de reprise de procédure de démarrage, * pas d’arrêt intempestif et dangereux de machines ou systèmes tels que pompes de lubrification, extracteurs de désenfumage.

SELECTIVITE TOTALE ou PARTIELLE
avec DECLENCHEURSMAGNETO-THERMIQUES
AMONT

AVAL

t

t

I
AMONT seul AVAL seul déclenche Irth Irm PdC aval Irm Pdc amont AVAL seul

I
Au-delà de la limite, AVAL & AMONT déclenchent

Limite de sélectivité

RAPPEL

Différents types de courbes des DECLENCHEURS MAGNETOTHERMIQUES

Limites de déclenchement thermique à froid, pôles chargés

Limites de déclenchement électromagnétique, 2 pôles chargés

Différentsmagnétiques possibles

Autres magnétiques possibles

Comment DETERMINER la SELECTIVITE entre DISJONCTEURS MAGNETOTHERMIQUES ? Essentiellement par tableau catalogue
Dans cet exemple, la sélectivité entre un disjoncteur amont C60 courbe C calibre 40 A et un C60 aval courbe B calibre 20 A est partielle avec une limite à 340 A
Remarquons que pour un 25A en aval, il n’y a plus de sélectivitéNB : Il existe bien évidemment des logiciels de calculs capables de déterminer la sélectivité entre appareils (Ecodial de Merlin-Gerin)

Les courbes constructeur ( Merlin-Gerin ) des 2 disjoncteurs précédents donnent les graphes t = f ( I / In ) suivants :
AVAL 20 A AMONT 40 A

NB : * Les échelles sont logarithmiques. * L’axe des intensités est fréquemment gradué en I/In, la valeur 1correspond ainsi au calibre – ou au réglage de la valeur Irth – du thermique. Une seule courbe suffit alors pour représenter tous les calibres de la gamme. * Le déclenchement du magnétique de type B du disjoncteur aval s’effectue bien entre environ 3 et 5 In, celui de l’amont de type C entre 5 et 10 In

En « transposant » la courbe constructeur du disjoncteur amont 40 A sur le graphe de l’aval 20 A onobtient :

1 2

1 In aval = 20A

2 In amont = 2 x20 A = 40 A

Limite de sélectivité = 17 x In soit 17 x 20 A = 340 A La valeur du tableau est vérifiée.

Comment AMELIORER la SELECTIVITE entre DISJONCTEURS MAGNETOTHERMIQUES ?
Les impératifs de disponibilité ou de continuité de l’énergie électrique nécessitent bien souvent de vérifier la sélectivité entre dispositifs de protection amontet aval. Si l’on est dans le cas d’une absence totale de sélectivité, il faudra chercher à obtenir une sélectivité partielle. De même, si une limite de sélectivité existe et qu’elle s’avère satisfaisante dans la majorité des cas, on peut malgré tout tenter de la rendre totale.
Bien entendu, toute modification doit se faire dans le respect des principaux paramètres suivants : • les contraintesthermiques I2t des câbles sontelles toujours respectées ? • les pouvoirs de coupure des appareils sont-ils supérieurs aux Icc présumés ?
Enfin, quand il n’est pas possible d’obtenir une sélectivité et que celle-ci est indispensable au bon fonctionnement de l’installation, on doit envisager la mise en place d’alimentations sans interruption (ASI). Groupes électrogènes, onduleurs, etc…. sont alors…