Sociologie des médias
Mardi, 17 Mai 2011
Note de lecture
Auteur de l’ouvrage : Rémy Rieffel
Titre de l’ouvrage : Sociologie des médias
Ville et Maison d’édition : Paris, Ellipses
Année de Parution : 2001
Nombre de pages : 176 pages
ISBN : 2-7298-0596-6
1- PRESENTATION DE L’OUVRAGE
Rémy Rieffel est professeur à l’université de Paris II. Ses enseignements portent notamment sur la sociologie des médiaset les théories de la Communication.
Son ouvrage, Sociologie des médias est structuré en quatre parties. La première partie évoque les liens entre les médias et les opinions. Ici il évoque d’une part les médias et la vie politique qui se manifeste par les mutations récentes de la vie politique à savoir le renouvellement des émissions politiques à la télévision, les techniques de persuasion, et lanouvelle configuration du jeu politique ; et d’autres part les effets de la médiatisation sur la vie politique qui met en exergue les premières études sur les campagnes électorales, et l’influence des médias sur les gouvernants et les gouvernés. Ensuite il propose une réflexion sur le rôle exact joué par les médias dans la formation et l’expression de l’opinion publique en se posant la questionde savoir Quelle est la place de l’opinion publique au sein des médias, ou comment se positionnent les médias face à l’opinion publique ?. Pour cela, il analyse d’une part l’impact de la mesure et de la publication des sondages, en se demandant si les médias créent, amplifient ou orientent l’opinion. D’autre part, il conviendra de considérer les médias comme un générateur d’arguments ou aucontraire, comme un outil fluidifiant l’expression spontanée. Si l’on tente une définition de l’opinion publique, on entre directement dans le domaine du subjectif, car triple produit d’un auditoire particulier, d’une opinion commune et d’une opinion soumise au jugement du plus grand nombre. Il conclut en laissant paraître l’incertitude qui porte sur la relation entre les médias et l’opinion publics.Il place l’opinion dans son contexte de « sphère publique », afin d’analyser ce qu’on appelle l’espace public. Historiquement l’espace public s’est installé à l’issue de la prise des pouvoirs publics, rendu possible par l’émergence de moyens et d’espaces de discussion, et d’échange d’informations. Enfin, il explique les finalités de la propagande à savoir : la propagande de guerre, la propagande del’Etat moderne, les moyens utilisés par la propagande, et les instruments de propagation.
Alors que la culture est une richesse pendant très longtemps exclusivement accessible à une élite, elle est devenue accessible à tous grâce au développement des moyens de communication, des médias. Rémy Rieffel dans cette deuxième partie, ne cherche plus à démontrer comment et pourquoi les médias ontdémocratisé l’art, par un effet de la relation média et culture sur le public, mais cherche à analyser l’impact des médias sur le contenu, la valeur et la nature de la culture.
La problématique de Rémy Rieffel dans cette partie réside dans son titre les médias ont-ils un effet pervers sur la culture, sont-ils contre la culture?
Il confronte alors cette interrogation face aux enjeux des médias etses pouvoirs, aux conformismes, à l’industrialisation, et la mondialisation, en s’appuyant sur les recherches de sociologues, économistes, et philosophes afin de trouver une réponse.
La troisième partie présente la profession du journaliste en mettant en exergue la formation des journalistes, et la définition de leur compétence. Et la dernière partie parle des usages et réception des médias quifait allusion à l’audience et aux publics des médias, et aux usages des technologies de l’information et de la communication.
2- APPRECIATION DE L’ŒUVRE ET CRITIQUE
L’ouvrage se lit aisément et avec intérêt, d’une part parce qu’il est clairement organisé, d’autre part parce qu’il présente les principales questions sociologiques autour des médias. L’auteur constate le rapprochement entre…