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LE CULTURISME

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ANALYSE DU CULTURISME
Nous devons dans un premier temps, et afin de bien comprendre l’esprit de notre démarche présenter notre discipline : Le Culturisme. Cette discipline inquiète ou rassure, selon ce que l’on en connaît ou que l’on croit en connaître. De nombreuses « légendes » ont été, et sont toujours aujourd’hui véhiculées, au sujet de cette activité physique etsportive. Il est vrai qu’elle offre la particularité de générer des athlètes à l’aspect un peu trop éloigné de celui de ce que l’on pourrait appeler « Monsieur tout le monde ». Or, et c’est bien connu, ce qui ne nous ressemble pas a le don de nous effrayer. La nature humaine est ainsi faite. Et nous aurions bien tort d’en vouloir à la terre entière de ne pas a priori, comprendre d’où nous vientcet engouement à cultiver avec tant de véhémence, notre différence. Il nous faut en effet reconnaître, que quelques-uns de nos représentants n’ont pas été toujours représentatifs ou respectueux, de ce que l’on pourrait appeler «les règles de bienséance ». Et quelques dérapages, en terme de comportement, de la part de ces « âmes égarées » ne sont pas des plus propices à développer une imagepublicitairement flatteuse pour notre « congrégation ». Il «existe, pour l’esprit humain, une certaine inclination à classer les choses dans des cases bien cloisonnées. Cela rassure et permet de faire l’économie d’une analyse pour le moins complexe des comportements sociaux des différents individus qui composent le kaléidoscope de notre civilisation moderne. Néanmoins, conscients de la somme d’effortsqu’il nous reste tous à fournir, il nous appartient de présenter notre noble discipline à travers ses différents aspects ; mais en exploitant essentiellement le vecteur de la compétition qui représentera, ici, le point de convergence de notre propos. Le culturisme tire son appellation de « Physico-Culturisme », (ici au sens de « cultiver », « construire » son physique), ce qui n’est autre que latraduction littérale de « Body-Building ». Ce concept, né outre-Atlantique est à l’origine un mode de vie sain, basé sur une culture physique pure et dure, non moins teinté d’un certain ascétisme. En effet, les résultats visibles ne s’obtiennent qu’au prix d’une hygiène de vie très stricte qui peut être assimilée, par les non-initiés, à de violentes privations. On pourrait donc définir leCulturisme comme une activité humaine basée sur une culture physique et une hygiène de vie dans un but d’épanouissement tant esthétique que spirituel. L’entraînement culturiste se définit par la mise en œuvre d’exercices et de méthodes sollicitant les mécanismes de l’adaptation fonctionnelle à travers l’utilisation de charges additionnelles. À ce titre, I’entraînement culturiste repose, entre autres,sur une découpe analytique des différents chefs musculaires de sorte à magnifier la plastique, l’esthétique (toute subjective, nous en convenons) du corps de l’athlète. Le culturiste modèle son propre corps; tel un sculpteur qui travaillerait le marbre, pour le culturiste, le muscle est sa matière… Il est donc facile de passer à côté de l’esthétisme si l’on se trompe de cible ou d’outil. Ilconvient donc particulièrement de se référer aux sciences anatomiques et biomécaniques pour appréhender le geste juste qui mobilisera le muscle ou la portion de muscle ciblé, et ceci de la façon la plus en adéquation avec l’atteinte des objectifs fixés. Il est pour cela nécessaire de maîtriser la connaissance des structures osseuses, des différentes articulations,les surfaces articulaires et lesmoyens d’union, ainsi que les éléments musculaires qui les mobilisent. Il est primordial de connaître et d’analyser les différents types de leviers, les axes, les plans, les composantes des forces (moment de force, composantes de rotation, de coaptation, résultantes, etc.…); les lois mécaniques comme les relations force-longueur, force-vitesse… ; les notions d’antagonisme; de synergie, la loi de…