Sujet de reflection
*LE SECRET P*OUR OBTENIR LES FAVEURS DE DIEU, LE CAS DU SOLDAT CORNEILLE. ACT. 10
Luc raconte la conversion de Corneille avec beaucoup de détails, à cause de sa grande importance, car cet homme, amené à la foi, sera les prémices du paganisme.
Corneille était centenier (officier qui commande à cent hommes) dans une cohorte appelée Italienne en garnison à Césarée.
Césarée étant la capitalepolitique du pays, la résidence du gouverneur, on tenait sans doute à y avoir une de ces cohortes composées de soldats originaires d’Italie et qui jouissaient du droit de citoyens romains. Elles inspiraient plus de confiance que les troupes auxiliaires formées par des indigènes, qui étaient cantonnées dans le reste du pays et dans la ville de Césarée même, dont la garnison comptait cinq cohortes.Ainsi Corneille était Romain, ou du moins Italien.
Son secret pour obtenir de Dieu :
IL ETAIT UN HOMME PIEUXET CRAIGNAIT DIEU
LA PIETE : (du latin pietas: vénération envers Dieu, les parents, la patrie). L’idée religieuse de piété est exprimée dans l’A.T, par le mot khésed, qui implique tout ensemble l’application du coeur et de la volonté au service de Dieu (Jer 2:2, Os 6:4, Esa 57:1),et par le mot îrâh, crainte. Dans Esa 11:2 et Pr 1:7, les
versions grecques rendent indifféremment ce terme par eusébéïa, eulabéïa, photos; d’où il apparait que les notions de piété et de crainte traduisent un même sentiment dans la religion des Israélites l’impiété appelle le châtiment. Lorsque les manifestations du sens religieux d’Israël se bornent à des pratiques extérieures et au sentimentparfois douteux qui les inspire, Jéhovah n’est pas satisfait: «J’aime la piété et non les sacrifices…» (Os 6:6, cf. Mic 6:8).
Elles expriment un sentiment spasmodique: «Votre piété est comme la nuée du matin, comme la rosée qui bientôt se dissipe» (Os 6:4).
D’ailleurs cette affection et ce respect prétendus pour les choses de la religion manquent souvent de sincérité (Esa 58:5, Mal 1:8).Eliphaz accuse Job d’ «anéantir la piété» (Job 15:4). Ps 31:24 recommande aux gens pieux d’ «aimer Jéhovah». Plus tardivement nous trouvons l’explication déjà élaborée d’ «actes» ou «oeuvres de piété» (2Ch 32:32 35:26, Ne 13:14). Tout cela est
encore fort éloigné des exigences de l’Eternel
Cette définition revêt tout son sens lorsque nous passons au N.T. Jésus ne prononce pas le mot de piété,dans nos évangiles, mais tout son enseignement, toute sa personne tendent à provoquer chez ceux qu’il approche l’éclosion de la piété vraie. Le terme lui-même n’apparaîtra que plus tard, sous la plume des apôtres. La gloire du disciple de Jésus sera d’être «comme son Maître», modèle normatif de la piété.
Une définition plus rigoureuse s’impose donc, qui précise la nature, l’objet, le but et lemoyen de la piété chrétienne. Sa nature: une attitude d’âme; son objet: Dieu; son but: la sainteté; son moyen: l’effort continu. Si l’on considère la sanctification comme un don de Dieu à l’homme, on peut concevoir la piété, de la part de l’homme, comme l’appel de ce don, l’assimilation de ce don,
la mise en œuvre de ce don, «l’attitude à la fois réceptive et active par laquelle la volonté del’homme se fait à chaque instant l’organe de la volonté de Christ, qui, lui prêtant sa force, accomplit ainsi par elle le devoir de la situation donnée». Nous dirons donc avec Calvin que «la piété est [la vertu] qui, nous ayant séparés des souillures du monde, nous unit à Dieu par la sainteté» (Inst. Chr., III, 7), ou, plus brièvement avec Finney: «L’essence de la piété est d’obéir à Jésus-Christ.»Et c’est bien sous cette forme que les textes du N.T. nous présentent la piété, soit qu’il s’agisse, dans le livre des Actes, des hommes pieux qui seront les premiers convertis de la Pentecôte (Ac 2), du centenier Corneille (Ac 10) ou des amis d’Etienne qui enseveliront le premier martyr (Ac 8:2), soit que dans les épîtres, en particulier dans les Pastorales , nous recueillions l’enseignement…