Sujet :faut-il rêver d’une société parfaite ?
Sujet : Faut-il rêver d’une société parfaite ?
Définition :
société : association d’individus qui constitue le milieu où chacun s’intègre. Toute espèce vivante est plus ou moins sociale ; maistandis que les sociétés animales sont naturelles et gouvernées par l’instinct, les sociétés humaines, organisées selon des institutions mobiles, véhiculent une culture.
L’homme, considéré commeespèce, est par nature un être social. L’homme en société doit ainsi s’adapter à ce qui lui est demandé. Mais il s’avère que toute société a son lot d’injustices et d’inégalités. Certains en viennent alorsà penser un idéal politique ou social séduisant, mais toutefois irréalisable. En effet, ces conceptions dites « utopistes » ne tiennent pas compte des faits réels, de la nature de l’homme et desconditions de la vie. L’utopie devient alors synonyme de rêve, de chimère, et n’est que le reflet d’une considération subjective. Ainsi, à défaut de rêver un système social idéal ou parfait (et subjectif),peut-on entrevoir la possibilité d’une amélioration des structures sociales à partir du sujet lui-même ? De la littérature utopique aux théories sociales, y a-t-il un fossé aussi important, etapportent-elles réellement l’espoir d’une politique basée sur la justice sociale ?
L’utopie, pur idéalisme, tente de plaquer sur la réalité sociale mouvante « une organisation […] fabriquée de toutespièces ». Les « utopies pratiques », tels les phalanstères de Fourier, se veulent un projet historiquement réalisable. Il reste difficile cependant de voir dans l’utopie un facteur réel de changementsocial. Elle peut même être réactionnaire : on l’accuse alors de refuser l’histoire ou de se réfugier dans un passé mythique. De fait les utopies se situent souvent dans des îles et conçues comme desmicro-sociétés retirées, non exposées aux vicissitudes du temps. C’est pourquoi des penseurs comme Marx ou Machiavel ont pu reprocher à l’utopie d’être non seulement inutile, mais politiquement…