Système echange local

Malgré la présence d’outils similaires à ceux du marché (monnaie, prix, catalogue, offre, demande…), les SEL sont loin d’introduire une logique marchande dans le tissu des relations de coups demain.

Ils mettent bien plutôt en jeu une forme d’échange qui renoue avec le don et qui s’insère dans une volonté de la part des membres de créer une façon plus humaine de consommer, d’échanger et deproduire.

Le mouvement des SEL est né de la volonté de constituer de nouveaux rapports à l’économique, basés sur un certain nombre de principes dont la reconnaissance de l’autre et de sessavoir-faires ainsi que le primat du local contre l’économie mondialisée.

Aussi, dans bien des SEL, le principe d’égalité des rémunérations des services et des savoir-faires est revendiqué, en faisantattention de toujours laisser la liberté aux membres d’appliquer une autre échelle de valeur s’ils le souhaitent.

L’étude de la fixation de la valeur des biens ou services échangés montre que le «prix » n’est pas la variable centrale mais une estime de l’autre ; et que l’échange relève donc plus du don / contre-don que d’un échange marchand, où le paiement est supposé clore la relation.Adopter le SEL «c’est choisir que le lien est plus important que le bien : c’est la frontière qui fait passer de l’échange marchand au don.

On peut alors parler de don même s’il y a réciprocité entreles dons, et que cette réciprocité est mesurée .

Au-delà des échanges qui passent par le SEL, l’accent est mis sur la création de réseaux de relations et d’entraide afin d’améliorer le quotidien,tant social que matériel.

En effet, après un temps d’apprentissage nécessaire à la construction de relations de confiance, les échanges ne passent plus par les bons d’échanges mais se fontdirectement entre les membres.

Organisant de nouvelles formes d’échange, les SEL recréent du lien social par le biais de « monnaies locales » qui permettent à des gens du même quartier, d’une même ville…