Texte soutenir la prusse
Soutenir la Prusse ?
Introduction :
L’Europe est marquée en 1848 par une vague de révolutions, en réaction aux idées imposées en 1815 par le Congrès de Vienne. Ces révolutions sont aussi favorisées par une crise économique qui dure depuis 4 ans.
Le document suivant est un texte de la « Chronique de la quinzaine », publié en octobre 1849 dans La Revue des Deux Mondes, revue française,fondée le 1er août 1829 par François Buloz pour donner la parole aux idées en France en relation avec les autres pays d’Europe et avec le continent américain .
L’auteur, Saint René Taillandier est un spécialiste de l’Allemagne à la Revue des Deux-Mondes. Il fut notamment secrétaire général du ministère de l’Instruction publique, ministre de l’Instruction publique, et secrétaire d’Etat. En 1873, ilest élu membre de l’Académie française.
Le texte peut être analysé de la façon suivante : Des lignes 1 à 9, l’auteur revient sur l’Allemagne de 1848 et sur son impuissance. Des lignes 10 à 19, l’auteur décrit l’action de la Prusse vis-à-vis de l’unité allemande et du parlement de Francfort dont elle se déclare héritière. Enfin, des lignes 20 à 24 Saint René Taillandier encourage vis-à-vis de laFrance la montée en puissance de la Prusse et de l’Allemagne.
Face à ce texte, on peut être amené à s’interroger sur la position à adopter de la part de la France.
Pour répondre à cette question nous étudierons dans une première partie l‘impuissance de l’Allemagne, dans un second temps la réaction de la Prusse, et dans une troisième et dernière partie, la position de la France.
I] UneAllemagne impuissante
A) Une volonté d’unification
Tout d’abord, l’auteur nous dit ligne 3, je cite «l’unité voulait dire l’Allemagne entière »: Dans les années 1840, l’Allemagne n’est pas un Etat, mais un ensemble de 39 Etats, unis dans la Confédération Germanique, sous l’autorité de l’empereur d’Autriche. On voit néanmoins qu’une opposition nationale se dresse peu à peu contre la dominationautrichienne.
L’auteur évoque ligne 1 « l’unité allemande qui faisait tant de bruit l’an passé ». Saint René Taillandier fait référence ici à l’année 1848, et plus précisément au mois de mars. A la suite de la révolution de Vienne, Metternich, ministre et chancelier autrichien est chassé du pouvoir et en réaction, la population se réunit, défile et prend des libertés, les gens descendent dans lesrues, les pouvoirs autoritaires sont renversés, des journaux et associations se créent. L’Allemagne montre en ce mois de mars 1848 une envie de liberté, et surtout d’unité.
Pour développer cette unité allemande, on s’appuie sur le « parlement allemand », dont l’auteur fait référence aux lignes 1,8 et 16 notamment. L’élection du parlement a lieu fin avril 1848. Les 580 députés se réunissent le 18mai. Son objectif est de réaliser l’unité politique des peuples allemands. Pour cela, elle doit grâce à une Constitution, associer les Etats pour transformer la Confédération Germanique en un Etat fédéral. A la fin du mois d’octobre 1848 le parlement commence à aborder le débat sur la Constitution du Reich, et deux conceptions s’opposent : les partisans de la « Petite Allemagne » qui souhaitentrassembler l’Allemagne autour de la Prusse, et les partisans de la « grande Allemagne » qui souhaitent rassembler l’Allemagne autour de l’Autriche.
Enfin, l’auteur évoque la « réunion de Gotha » ligne 2 Il s’agit d’une réunion qui a eu lieu en juillet 1849. 148 députés y ont pris part pour se sont ralliés au projet de constitution prussien.
Transition : Mais malgré toutes ces dispositions,la question de l’unité allemande ne semble pas résolue.
B) Rupture et faiblesses
Dans le premier paragraphe, on voit bien qu’une rupture s’opère entre 1848 et 1849, date de la rédaction de cet article, par les expressions « tant de bruit l’an passé » ; « il n’en est plus question cette année » ; « naguère » ; « c’était le temps ».
L’auteur précise d’ailleurs au début du paragraphe 2…