Théorie de la communication
Introduction :Les modèles de la transmission en question |
1. Du télégraphe à l’orchestre
Le terme « communication » est irritant car c’est un invraisemblable fourre-tout mais il est également fascinant car on a beau le rejeter, le critiquer : il revient toujours à la surface. Actuellement, le terme est en train de passer des relations humaines aux relations publiques : les agences depublicité deviennent des entreprises de communication
2. Usages profanes (= non-scientifiques) du terme de communication
« Communiquer » et « communication » apparaissent dans la langue française dans la seconde moitié du 14ème siècle.
Il y a deux significations à la notion de communication :
1) « Participer à », « faire part », « mettre en commun »… C’est le sens de base, proche dulatin « communicare »
2) A la fin du 16ème siècle, « communiquer » commence à signifier « transmettre » une information, un message. Le sens « transmission » s’impose : faire passer quelque chose d’un point à un autre. Cette idée va devenir dominante dans le sens commun et s’impose aujourd’hui. Cette conception est notre conception intuitive et intellectuelle ; de plus, elle a dessoubassements idéologiques importants.
* Il semble donc que les usages qui signifient « partager » passent au second plan pour laisser place de nos jours aux usages centrés autour de « transmettre ». Le sens de « transmission » prédomine actuellement dans toutes les acceptations françaises contemporaines.
Le monde politique, particulièrement, est friand de la communication. Il l’utilisemassivement, surtout lorsque la communication est utilisée pour transmettre plus efficacement un message. Si elle est bonne, alors le peuple doit accepter la mesure ou être nécessairement d’accord avec la politique, sinon c’est qu’il y a eu un problème dans la communication. Le monde politique fait usage de stratégie de la communication.
La confusion entre l’aspect pratique et l’aspect recherche a été unedes difficultés de la naissance de la communication en tant que discipline scientifique. Les praticiens utilisent la communication comme un outil stratégique pour produire des effets et les chercheurs sont souvent peu distingués de ces praticiens. Mais ces gens appliquent des recettes, ne font pas de la recherche. Les sciences de communication doivent pourtant se distinguer des principespublicitaires, du marketing, etc.
Dès que les études de communication ont commencé, il y a instrumentalisation de la discipline à des fins de propagandes ou de publicités… Certains chercheurs font donc des choses peu utiles ou déconnectées de la réalité pour éviter que le monde marchand/politique ne s’approprie ces études.
Certains prétendent qu’avec une bonne communication, on peut faire acceptern’importe quoi aux gens, et que s’ils ne sont pas d’accord, c’est parce que la communication est mal passée et qu’ils n’ont pas bien compris. On voit ici l’idéologie de la communication transparente et de la sincérité. Communiquer est une bonne chose, et il faut apprendre à bien communiquer. Si tout le monde communique bien, les pensées sont transparentes et transmissibles d’une personne à l’autreimmédiatement. La compréhension des choses se fait indépendamment de la personnalité des personnes, considérées comme de simples pions.
Rem : ce qui est propagande, c’est la communication de mon adversaire : il fait d’autant plus de propagande que sa communication est efficace : notion d’efficacité. Il y a une idée qu’une communication peut être plus ou moins efficace.
3. Evolution du terme anglaisL’évolution générale du terme anglais est plutôt semblable au français. De « communion » et « acte de partager » au 15ème siècle, le terme communication devient l’objet et le moyen de mise en commun. Au 18ème siècle, le terme se pluralise et devient un terme général abstrait désignant, routes, canaux, chemins de fer…
Le Robert contient cinq définitions :
1) Action de communiquer quelque…