Tourisme de santé
Le tourisme de santé, qu’il s’agisse de soins de confort et esthétiques ou de traitements de pathologies lourdes (cardiologie, cancérologie, ophtalmologie), se développe dans le monde, dopé parl’attrait de prix plus bas.
La riviera suisse, entre Lausanne et Montreux, est réputée depuis longtemps pour ses cliniques privées spécialisées dans le rajeunissement.
Mais l’Afrique du Sud estdésormais connue pour les liftings (4.000 dollars pour un lifting complet, contre 15.000 dollars aux Etats-Unis), l’Ile Maurice pour ses greffes de cheveux à prix imbattables.
La Roumanie a accueilli 50.000étrangers en 2003 pour raisons médicales, dont plus de la moitié pour une intervention esthétique, selon le ministère de la Santé roumain. La Tunisie s’est fait une spécialité des implants mammaires.Des agences de voyages et tours opérateurs spécialisés se sont développés : Surgeon and Safari, Estetika Tour, et des agences généralistes ou en ligne font aussi une place à ce tourisme de niche trèsrentable.
Même si les Français sont encore en retard par rapport à d’autres clientèles européennes, le succès est tel que les pouvoirs publics ont publié une mise en garde en juillet.
La directiongénérale de la Santé a affirmé que les agences de voyages participant à cette forme de tourisme médical n’offraient aucune garantie sur la qualification des médecins donnant les soins chirurgicaux,les conditions de l’anesthésie et le respect des règles d’hygiène et d’asepsie.
Le fait de voyager pour se faire soigner remonte aux origines de la civilisation, note une étude publiée par EuropAssistance cette semaine.
Dans la Grèce antique, des pèlerins convergeaient de toute la Méditerranée pour se faire soigner au monastère du « dieu médecin » Asclépios, à Epidaure, et les eaux thermales onttoujours été recherchées par l’homme pour se soigner.
De nos jours, le fait pour les habitants les plus fortunés des pays en développement de venir se faire soigner dans les pays riches n’est pas…