Tu me disais
Le poème Tu me disais est un extrait de l’oeuvre Les jours, les nuits, et puis l’aurore, écrit par André Verdet, à Buchenwald, entre mai 1944 et mai 1945. Ce Résistant de la seconde guerre mondiale,rend hommage à travers son poème à la femme éperdument aimée par un ami perdu et dont le poète se fait le porte parole. Premièrement, nous verrons alors que ce poème est un hymne à l’amour, puis, dansun second temps, nous démontrerons qu’il est également un témoignage bouleversant et un hommage à l’amitié.
Le portrait de la femme, en lui-même repose sur une association de motsfacilement identifiables dans les strophes une, deux et trois du poème d’André Verdet : « Ma femme » suivie du verbe « être » au présent et d’une comparaison : Vers 1 : « (…) Ma femme est belle comme l’aube», puis, vers 3 : « (…) Ma femme est belle comme l’eau ». Verdet fait une description de la dame qui inspire un « fabuleux amour » (Vers 25). Il parle alors d’une femme idéalisée, sublimée à l’aided’adjectifs tel que « belle » (vers1), « douce » (vers3), « simple » (vers5), « bonne » (vers7) et comparée à des éléments de la nature : « l’aube » (vers1), « l’eau » (vers3), « la biche » (vers4),« l’herbe » (vers5), « l’étoile » (vers6), « l’aile » (vers9), « printemps » (vers10), « aurore » (vers13).
Dans son poème, L’auteur fait allusion aux conte de fée (vers7-8) : « (…) comme celle quiperdant sa pantoufle y gagna son bonheur » mais également à Musset, un poète lyrique et célèbre, qui écrivit un poème intitulé Nuit de Printemps, « Que Musset glorifia dans sa nuit du printemps »(vers10).
Une représentation de la mort apparaît à travers le vocabulaire : « fantômes » (vers13) et « poètes morts » (vers19). Contrairement à d’habitude, le pronom « je » ne s’adresse pas directement àla femme aimée par l’ami de l’auteur, puisque l’enjambement au vers 20 « je voudrais revenir près d’elle » signale explicitement la distance qui les sépare. Le poète fait passer, à travers son ami…