Valeurs de la république

Les valeurs de la république

Ces valeurs républicaines françaises sont résumées par la devise que les révolutionnaires montagnards avaient adopté en 1793 « Liberté, Égalité, Fraternité » et reprise dans l’art.2 de la Constitution de 1958.
La liberté est la valeur le plus souvent rappelée par les symboles :
Du drapeau national est créé au lendemain du 14 juillet 1789 symbolisant la finde l’absolutisme et la conquête de la liberté.
De l’hymne national, la Marseillaise, chanté au moment même où se formait la république en 1792 est un chant de guerre pour défendre cette liberté (Amour sacré de la Patrie, conduis, soutiens nos bras vengeurs, Liberté, Liberté chérie, combats avec tes défenseurs ! 6ème couplet).
De Marianne, apparue à la même époque, qui symbolise la nation et laRépublique. Elle est le plus souvent coiffée d’un bonnet rouge, le bonnet phrygien, symbole de liberté*.
L’égalité est liée à la liberté, le premier article de la constitution affirme que la République « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Enfin l’égalité est le fondement de la « République »
La fraternité, troisième principede la devise républicaine, évoque la solidarité entre les citoyens, valeur qui a permis la mise en place des droits sociaux depuis 1944. La nation garantit à tous, les moyens de subsister, d’avoir accès à l’éducation et aux soins. Elle vient en aide aux plus démunis. (Préambule de la constitution de 1946).

Il faut ajouter à ces 3 grandes valeurs,
la notion de laïcité (Article 1). La Républiquene fait ainsi aucune discrimination entre les citoyens selon leurs opinions ou croyances (cette notion a été renforcée par la loi de 1905 de séparation de l’église et de l’état),
et la notion de démocratie, tous les citoyens participant à la souveraineté nationale par le choix de leurs représentants au suffrage universel.
La République française est, par essence, anticommunautariste, ceciest parfois contesté. Les articles suivants résultent de versions successives de la constitution qui ont constamment durci l’attitude du pouvoir vis-à-vis des communautés et par extension vis-à-vis des minorités :
« La France est une République indivisible » (Article premier de la Constitution de la Cinquième République française)
La République « assure l’égalité devant la loi de tous lescitoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » (article 1er de la Constitution de 1958)
« La langue de la République est le français » (Article 2 de la Constitution de la Cinquième République française). Ce dernier article a été rajouté dans le cadre de la révision constitutionnelle de 1992, lors du processus d’adoption du traité de Maastricht.

Ces principes s’opposent donc à lareconnaissance publique de groupes, minorités ou communautés autres que la communauté des citoyens, quelle qu’en soit leur nature (raciale, ethnique, linguistique, religieuse…). L’idéologie sous-jacente à la constitution (l’état-nation : « Une langue, un peuple, une nation, un état ») s’oppose donc à la reconnaissance de minorités nationales voire de peuples minoritaires en France. Ils ont été àchaque fois réaffirmés et durcis par le Conseil constitutionnel et par le Conseil d’Etat, notamment pour citer un exemple :
Décision du Conseil constitutionnel du 09/05/1991 : « Considérant que la France est, ainsi que le proclame l’article 2 de la Constitution de 1958, une République indivisible, laïque, démocratique et sociale qui assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens quelleque soit leur origine ; que dès lors la mention faite par le législateur du « peuple corse, composante du peuple français » est contraire à la Constitution, laquelle ne connaît que le peuple français, composé de tous les citoyens français sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
Mais cet anticommunautarisme républicain est mis en cause, par exemple :
directement par les groupes…