Violence à l’école

Travaux pratiques
de collecte et analyse de données qualitatives.
La violence scolaire

Université Catholique de Louvain
Année Académique 2007-2008
Section 1 : Description de la problématique

La question générale cernée dans le contexte des travaux pratiques était la suivante : « En quoi le contexte scolaire, culturelet social détermine-il la variabilité des représentations en matière de violence scolaire ? »

Nous avons décidé de cibler principalement dans notre question de départ, l’encadrement mis en place au sein des établissements scolaires pour réprimer cette violence. Le but de notre recherche était donc de déterminer ce qui existait au sein des établissements secondaires pour encadrer cetteviolence. Cette question de départ répondait bien aux critères de faisabilité, clareté et pertinence.

Ce sujet nous paraissait particulièrement intéressant dans la mesure où la violence scolaire est une réalité, tout le monde s’y est frôlé de près ou de loin. Cependant, rares sont les personnes qui connaissent les moyens mis en place pour contrer celle-ci, les efforts fournis par la collectivité etl’Etat. Combien de personnes seraient capables de nous dire ce que signifient les initiales PMS ? A quoi sert cette plate-forme ? On entend trop souvent dire que les PMS et les psychologues sociales sont inutiles.

Notre hypothèse pour répondre à cette question préalablement à notre recherche était que dans les écoles techniques, l’encadrement de la violence est beaucoup moins organisée d’où lefait que les professeurs sont beaucoup plus livrés à eux-mêmes. Ces propos sont forts subjectifs et peut-être très stéréotypés mais c’est la réponse que nous envisagions sans aucune recherche préalable, sur notre simple vision personnelle de la chose.

Pour trouver une réponse à notre question, c’est à dire pour infirmer ou confirmer notre hypothèse, notre grille d’entretien était divisée en 6catégories récurrentes qui nous paraissait les plus intéressantes et les plus larges pour cibler notre question.

Tout d’abord, il nous semblait intéressant d’interroger le professeur sur son vécu, sur son parcours professionnel, sur ses qualifications… En mettant sa personne en avant plan, il se sentait directement impliqué, il pouvait remarquer l’intérêt que nous portions à son histoirepersonnelle. De plus, cela nous permettait d’élargir le champ de notre question et a posteriori de pouvoir mieux interpréter certains comportements, certaines réactions aux yeux de sa personnalité.

Après avoir cibler le « personnage », nous nous sommes lancés dans l’analyse du type d’élèves. Grâce à de multiples questions concernant leurs milieux socioculturels, leur comportement, leur attitudeface au travail, nous pouvions mieux comprendre le type de violence décrit par l’interviewé, les sources de cette violence, les frustrations dont les élèves peuvent parfois être victimes…. La catégorie « élève » est d’autant plus intéressante dans la mesure où elle concerne des « jeunes à un âge où leur identité c’est leur face »(Dubet). Le fait d’interroger un professeur sur sa vision des élèves,nous permet de mieux déterminer le « sujet » principal de notre thème (le jeune), de manière subjective évidemment. Nous pensons également que les origines sociales ou économiques sont une bonne piste d’exploration pour mieux comprendre les sources du désordre scolaire comme l’explique Dubet en disant : « elles (les violences) peuvent procéder d’une distance culturelle et sociale entre le mondede l’école et les univers populaires. »

Par la suite, nous avons abordé le type d’école auquel nous avions à faire. Cette catégorie était très large. Nous y avons intégré la pédagogie scolaire, les sanctions, les chahuts autrement dit le comportement des élèves et les réactions qu’il entraîne dans le chef du professeur. C’est dans cette catégorie que nous pouvions avoir un premier aperçu de…