Document sur violence scolaire

CLÉS ACTU
L’ACTUALITE EN QUESTIONS & REPONSES

N°195 – 11 mai 2010
Le Ministre de l’Education nationale Porte-Parole du Gouvernement

La mobilisation contre la violence à l’École et l’absentéisme
LES CHIFFRES L’ESSENTIEL
Parce que le niveau de violence atteint dans certains établissements n’est plus tolérable et parce que les chiffres de l’absentéisme scolaire sont inquiétants, lamobilisation de l’État est impérative. Le Président de la République a réuni les préfets, procureurs généraux, recteurs et inspecteurs d’académie le 5 mai. Tirant tous les enseignements des États généraux de la sécurité à l’École, il a apporté une réponse globale et pragmatique de lutte contre la violence à l’École et l’absentéisme. Cette réponse repose sur un équilibre entre prévention et répression ets’articule selon 4 axes : La responsabilisation des parents d’élèves ; La sécurisation des établissements scolaires ; Une politique de ressources humaines renforcée pour des équipes éducatives stables, soudées et mieux formées ; La création d’ « établissements de réinsertion scolaire » pour les élèves perturbateurs. Face à des phénomènes multiformes, l’objectif du Gouvernement est clair : apporterune réponse ferme, adaptée et efficace.

300 000 : c’est le
nombre d’élèves absentéistes dans l’enseignement secondaire, soit 7 % des élèves en moyenne.

53 : c’est le nombre
d’établissements identifiés comme les plus sensibles qui pourront accueillir le bureau d’un policier ou gendarme référent.

30 : c’est le nombre
d’élèves maximum que pourront accueillir les « établissements deréinsertion scolaire ».

LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE À L’ÉCOLE, UNE NOUVELLE PRIORITÉ ?
Les incidents graves survenus en milieu scolaire depuis le début de l’année sont inacceptables. Face à la violence à l’École, le Gouvernement s’est mobilisé : à l’initiative de Luc CHATEL, des États généraux de la sécurité à l’École se sont tenus les 7 et 8 avril derniers. Ces États généraux ont permis de mieuxcomprendre la violence en milieu scolaire, d’identifier sans tabou les leviers de prévention les plus efficaces et de définir les modes d’action les mieux à même d’assurer la sécurité à l’École. Dans son discours du 5 mai, Nicolas SARKOZY a souhaité tirer tous les enseignements de cette réflexion de fond : le Gouvernement va apporter une réponse globale, alliant prévention et répression et prenanten compte tous les aspects de ce phénomène multiforme.

QUELLES MESURES CONCRÈTES POUR ASSURER LA SÉCURISATION DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES ?
Le Président de la République a annoncé sa volonté de prolonger l’action engagée par les États généraux de la sécurité à l’École. Cela passe par : L’achèvement des diagnostics de sécurité dans tous les établissements scolaires d’ici juin 2010 ; Ledoublement des équipes mobiles de sécurité, qui ont fait preuve de leur efficacité, dans les académies les plus concernées par les problèmes de violence ; L’installation d’un bureau du policier ou gendarme référent proposée dans les 53 établissements identifiés comme les plus sensibles : il s’agira, là ou c’est nécessaire, de renforcer le partenariat entre le chef d’établissement et le correspondantsécurité-école, d’améliorer l’accompagnement et l’écoute des personnels et de mener des actions de prévention auprès des élèves ; Le renforcement du partenariat entre l’Éducation nationale et la Justice, avec la désignation de référentsjustice ; La généralisation du programme de formation des chefs d’établissements à la gestion de crise et à la problématique de la sécurité, pour que les 14 000personnels de direction puissent en bénéficier d’ici 2012. Le Président de la République a également réaffirmé la nécessité de replacer la règle au cœur de la vie scolaire. Le déclenchement des procédures disciplinaires en cas de violences verbales ou physiques à l’égard des personnels de l’établissement sera rendu systématique et automatique. Pour éviter l’éloignement et la déresponsabilisation de…