Vipère au poing

Fiche de lecture du roman d’Hervé Bazin, Vipère au poing

• Présentation d’Hervé Bazin

Hervé Bazin est né à Angers en 1911. Issu d’une famille bourgeoise traditionaliste qui compta parmi ses membres un académicien, cet écrivain à succès nous a livré, dans son œuvre, une satire violente de la bourgeoisie et, tout particulièrement dans Vipère au poing (1948), la révolte d’un fils contresa mère. Pour une large part, ce récit est autobiographique. Dans Vipère au point, Hervé Bazin présente la vie de Jean et Ferdinand Rezeau, élevés par leur grand-mère paternelle dans le château familial de la Belle-Angerie jusqu’à la mort de celle-ci. Recueillis ensuite par leurs parents, Jean et Ferdinand se retrouvent alors rapidement privés de tout confort, de toute tendresse, et constammentsujets à des brimades, punitions ou humiliations de la part de leur mère, sous l’œil de leur père qui semble préférer ne rien voir pour éviter un conflit avec sa femme. L’histoire relate la vie de Jean et Ferdinand et de leur stratégie pour parvenir à échapper à l’emprise de leur mère.

• Résumé de l’œuvre

Au début de notre histoire, Frédie et Jean sont éduqués par leur grand-mère, lepère est enseignant en Chine, où est né Marcel qui, lui, vit là-bas avec ses parents. Il restera toujours le favori de Folcoche. Mais la grand-mère décède et tous les trois doivent rentrer. Dès leur arrivée, les parents imposent une discipline de fer. M. Rezeau établit des horaires draconiens et Mme Rezeau commet de sévères brimades, dont la plus traumatisante est de tondre ses enfants avec latondeuse qui servait auparavant pour l’âne Cadichon.
Les deux frères aînés subissent la cruauté et la sévérité de leur mère. Elle chasse Ernestine, la gouvernante, qui a eu le malheur de protester et peut ainsi à sa guise imposer sa tyrannie. Elle nourrit mal ses enfants, et se permet pendant les repas de planter sa fourchette dans leurs mains.
Elle les prive de promenades et les condamne à passerleurs journées à désherber les allées du parc. Pire, le soir, après la prière, chaque enfant doit se confesser devant elle et le précepteur et avouer les péchés de la journée. Marcel, le jeune fils préféré, en profite pour dénoncer ses frères.
Blessés par tant de cruauté, Frédie et Jean se réfugient dans l’hypocrisie et se moque de leur mère du surnom de Folcoche, association de « folle » et de« cochonne ».

Durant la saison de chasse, M. Rezeau père propose à ses enfants de l’accompagner et de récupérer le gibier. Les fils profitent pleinement des ces quelques heures de liberté. Folcoche, elle, vit mal ce plaisir que leur procure ce loisir. Un soir, excédé de constater que ses fils ont passé une très agréable journée, elle décide de sévir. Pour une fois, leur père décide de s’interposer.Vexée par cet échec Folcoche fait payer cette humiliation à ses enfants. Sans aucun motif, les dents serrées, elle les bat. Le jardinier, qui a eu le malheur d’assister à la scène est licencié.
Un soir pendant la prière, Folcoche s’évanouit. Le médecin diagnostique des calculs à la vésicule. En plus de la douleur que doit supporter Mme Rezeau, en raison de cette maladie, elle doit affronterBrasse-Bouillon qui a trouvé comme seule défense de la fixer dans les yeux durant les repas. Ce soir-là il parvient à soutenir son regard pendant huit minutes (record abattu).

A la Belle Angerie, les précepteurs se succèdent à un rythme effréné. Soit ils ont le malheur de se hasarder à des remarques, soit ils ne supportent pas cette ambiance haineuse.
Le 14 juillet 1927, Folcoche est hospitalisée àAngers pour une opération de la vésicule biliaire. Les garçons profitent de l’absence de leur mère : ils laissent repousser les pissenlits du jardin et leurs cheveux. Même leur père semble aller mieux, ses migraines diminuent et il se met à initier ses enfants à sa passion des insectes, à la politique, à la botanique et à l’astronomie.
Folcoche tarde à retrouver la santé; ses garçons…