2. Changements pour les femmes sud-africaines : progrès ou régression?

Table des matières
1. Introduction 1
2. Changements pour les femmes sud-africaines : progrès ou régression? 1
2.1. Femmes et la haute fonction 1
2.2. Femmes et santé 2
2.3. Femmes et éducation 4
3. Causes des changements 5
3.1. Abolition de l’Apartheid 5
3.1.1. Conséquences directes sur les femmes 5
3.1.2. Mise en place d’une nouvelle constitution et d’un nouveaugouvernement 6
3.2. Insuffisances ou suffisances des politiques et programmes nationaux, communautaires ou internationaux 7
3.2.1. Services de santé et d’éducation sexuelle 7
3.2.2. Stratégie pour combattre l’analphabétisme 8
3.3. Lutte des femmes 9
3.3.1. Amélioration de la position de la femme dans la politique et la société 9
4. Différentes luttes à poursuivre 10
4.1.Amélioration des politiques et programmes nationaux 10
4.2. Diminution des inégalités raciales 11
4.3. Lutte contre le VIH/SIDA, criminalité et pauvreté 11
4.4. Perspectives de la condition des femmes 12
5. Conclusion 12
6. Annexes 14

Introduction
Après près d’un demi-siècle de violence, de résistance et de ségrégation raciale, l’Afrique du Sud réoriente aujourd’hui sa politique. Lanouvelle Constitution ainsi que le Bill of Rights (1996) favorisent dorénavant l’élimination de la discrimination basée sur le sexe, le genre, l’ethnie et l’orientation sexuelle. Or, non seulement le gouvernement et les organisations sur le terrain luttent contre la discrimination raciale, mais aussi, ils luttent pour l’amélioration des conditions socio-économiques et politiques des femmes. Néanmoins,malgré d’importants changements et progrès à leur égard, elles sont toujours victimes de discrimination, particulièrement les femmes noires. Malgré les tentatives du gouvernement et des organisations régionales, nationales et internationales pour réduire voire éliminer les clivages qui existent entre les femmes et les hommes comme la ratification de la Convention internationale sur l’élimination detoutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW, 1995) ainsi que la mise en place de lois et politiques, il reste que les changements se font, mais trop lentement. Le travail permettra d’identifier les domaines de progrès ou changements pour les femmes sud-africaines, de démontrer les causes de tels changements et d’expliquer les principales luttes à poursuivre pour améliorer lacondition sociale, économique et politique des femmes sud-africaines.

Changements pour les femmes sud-africaines : progrès ou régression?
Femmes et la haute fonction
Comparativement au reste du continent où les femmes n’occupent qu’un rôle de second plan, l’Afrique du Sud est en avance en termes de représentation féminine à des postes de hautes fonctions, notamment au gouvernement. L’Afrique duSud occupe le 7ème rang mondial en termes de représentation féminine au parlement. La figure 1 de l’annexe montre l’évolution du nombre de sièges occupés par des femmes au parlement national depuis 1990 jusqu’à 2008. Des avancés significatives y sont observables. Le nombre de sièges occupés par des femmes est passé de 5 en 1990, à 100 en 1998 jusqu’à 132 en 2008. Les femmes représententactuellement un tiers des députés au parlement et occupent plus de 40% des postes gouvernementaux, ce qui n’est pas négligeable. Cette situation est le résultat de l’implantation du système de quota en Afrique du Sud. Grâce à une série de conférences internationales dans les années 1990, le mouvement visant la promotion des femmes à des postes de décisions a augmenté. En 1995, lors de la 4ème Conférencemondiale sur les femmes (Beijing, Chine), un appel aux États est lancé pour qu’ils assurent 30% de représentation dans leur gouvernement respectif. Le gouvernement du Congrès national africain (ANC), parti politique au pouvoir en Afrique du Sud, adopte alors un système de quota qui assure que les listes électorales doivent inclure au moins 30 pour cent de femmes et qu’elles doivent être établies…