Commentaire la bruyère – vii (de la ville), 22

La Bruyère – VII (De la ville), 22

Introduction :

– Points de comparaison entre le bourgeois et les empereurs de l’antiquité :
I L’expression de la virilité
II Le soucis des apparences et l’éducation des enfants
III La gestion des richesses

LB fait à la fois un portrait de l’antiquité pour mettre en valeur les carences de la société moderne et pour donner à voir l’antiquité comme unmodèle à suivre.

Explication :

-1ère phrase est exclamative ? ponctuation forte qui intensifie l’ironie
-Phrase comparative « si, si, si … que » + « si » adverbe d’intensité suivit des adverbes « mollement, commodément, sûrement » ? mise en valeur du ridicule et mise en place de l’ironie.
-Ironie car : comparaison entre « empereurs » de « Rome » et « bourgeois » de « Paris » +comparaison de « la ville » à des éléments naturels que l’homme subit mais qui ne le mettent pas à genoux « la pluie, la poudre et le soleil » ? montre la dérision du bourgeois qui ne peut trouver de comparaison aux « empereurs » romains que dans le ridicule car la victoire de Paris sur eux équivaux et est aussi dérisoire que la victoire d’un empereur sur la pluie.
-« le bourgeois sait se faire mener »: Bourgeois faussement sujet de l’action, il subit la tyrannie de Paris, il ne maîtrise pas la ville. La « ville » est en position d’agent introduit par la préposition « par » ce qui renforce le caractère concret de l’action accomplie par la ville sur le bourgeois.
-« quelle distance de cet usage à la mule de leurs ancêtres ! » : « cet usage » désignant le transport en calèche comparé autransport par « mule » des ancêtres ? le mot « distance » ne porte pas de connotation qui puissent faire penser que ce changement est un progrès positif, le non dit sous-entend la critique.
-image de l’empereur romain : LB est un classique !

-« ils » désigne « Les empereurs » : LB développe comment agissaient les empereurs pour montrer la perte de valeurs et le gain de superficialité à traversles siècles.
-« ils ne savaient point encore se priver du nécessaire pour avoir le superflu » : postulat ironique ici encore car LB fait comme si l’acquisition de cette capacité à privilégier le superflu au nécessaire était une qualité, une amélioration alors que le portrait étant sur un ton ironique et même un peu mélancolique fait le bilan des gains sur temps entre les empereurs et lesbourgeois. * « pour avoir le superflu » : but + « se priver du nécessaire » : moyen ? absurdité et ironie par inversion du but et du moyen.
-Chiasme lexical, figure d’opposition : « A nécessaire, B superflu, B faste, A choses utiles » ? accentue l’opposition entre le présent et le passé, entre le bourgeois et les empereurs.
-« : » annonce une énumération d’exemples qui vient illustrer et démontrerla véracité du postulat. * éclairage, cire * déplacement, carrosse * hygiène, se salir * ? on perçoit donc que le bourgeois aux yeux de LB tire son ridicule et son inutile du fait qu’il s’éclaire richement et craigne le froid, qu’il rechigne à marcher à pied et fasse donc preuve de fainéantise, qu’il craigne à se salir = perte de virilité du personnage du bourgeois qui se féminise. Froid, effortphysique et ne pas craindre la saleté ? les empereurs faisaient ainsi preuve de virilité = modèle regretté par LB.
-« on » : pronom indéfini
-« ils se persuadaient que l’homme avait des jambes pour marcher, et ils marchaient » : utilisation de l’évidence pour mettre en valeur la trivialité du carrosse bourgeois.
-valeurs de l’imparfait : fait entrain de se dérouler dans la durée, temps de ladescription d’un tableau ou d’une scène, faits habituels ? LB fait à l’imparfait, le portrait des actions habituelles des empereurs.
-« ils » accompagnent toujours des verbes d’action : les empereurs étaient eux dans l’action, d’où le portrait qui parlent des empereurs pour parler des bourgeois qui eux ne sont pas dans l’action, n’ont pas droit à être sujet des verbes.
-Comparaison avec le…