Développement et changement social en perspective
Développement et changement social en perspective
I-Croissance et développement : des processus interactifs ?
La croissance est un phénomène apparue durant les deux derniers siècle et qui correspond à l’augmentation des quantités de marchandises (que se soit des biens ou des services) produites et vendues au cours d’un intervalle de temps (en général une année) qui se traduit par uneaugmentation des revenus distribuables. C’est donc une mesure quantitative.
D’une façon générale, on peut énoncer comme principaux facteurs de croissance :
– l’augmentation de la population active
– l’augmentation de la qualification de la main d’œuvre
-L’accumulation du capital
– les progrès de l’organisation et de la division du travail
– le progrès technique et lesinnovations
On parle de croissance équilibrée quand la croissance est régulière grâce au respect de l’équilibre des prix, de l’emploi, du commerce extérieur et des finances publiques.
On parle de croissance déséquilibrée lorsque la croissance privilégie l’investissement dans des secteurs très limités afin d’exercer des effets d’entraînement sur le reste de l’économie.
Le développement lui,s’intéresse aux changement dus à la croissance sur la vie des hommes. On observe les évolutions du niveau de vie en mesurant le taux d’alphabétisation, de natalité, de mortalité, la protection sociale, les valeurs prônées par le pays, etc. c’est donc une mesure qualitative.
. La croissance et le developpement sont souvent associés. Depuis deux siècle la croissance du PIB mondiale a étéspectaculaire entraînant une progression du developpement humain (augmentation de la durée de vie, du taux d’alphabétisation, réduction du taux de personne mourant de faim, hausse du pouvoir d’achat, etc.) ces changements vont s’accompagner de modifications sociales (urbanisation, tertiarisation, etc.) importantes.
Cependant, la croissance et le développement ne vont pas toujours de pair. Ce n’estpas parce qu’il y a croissance dans un pays que la population va forcement mieux se développer : les richesses étant réparties inégalement, tous ne peuvent pas en profiter par exemple la chine connaît une croissance phénoménale et pourtant son developpement, lui, n’est pas exceptionnel et est peut être même mis en péril par cette croissance.
II- les statistiques de la croissance et dudeveloppement
Il existe deux indicateurs :
– le PIB pour la croissance : c’est la somme des valeurs ajoutées produites par les différents secteurs de l’économie d’un pays + la TVA – subvention à l’importation.
(VA + TVA – subventions à l’importation.)
Attention, le PIB n’est pas un indicateur de bien-être et il ne prend pas compte l’économie souterraine et l’évasion sociale, etcompte comme production de richesse des activités nuisibles et les activités justement destinées à réparer les activités nuisibles.
– l’IDH (indicateur de développement humain) pour le développement : il est calculé depuis 1990 en faisant la moyenne de l’espérance de vie + le taux d’alphabétisation des adultes + le taux brut de scolarisation + le PIB/HAB. il est comprit entre 0 et 1. Plus il vavers 1, plus le pays est développé. Le niveau acceptable est de 0,8.
il y a de fortes inégalités au sein des pays qui peuvent être mesurées grâce à l’indice de theil. Il est compris entre 0 et 1 ; plus il se rapproche de 1 plus les inégalités sont fortes. Pour illustrer ce propos, un fait marquant : si on prenait 2% du revenu des 10% des plus riches de la population mondiale, on pourraitéradiquer la pauvreté en faisant passer un milliard de personnes au dessus du seuil de pauvreté. Les inégalités sont donc à la fois internes aux pays et externes (mondiales).
On mesure également les niveaux de vie grâce aux taux de change PPA, utilisés avant tout dans les comparaisons internationales. La comparaison internationale des PIB conduit à ne pas prendre en compte les différences de prix…