Bovary dissertations et mémoires

RETROPERITONEAL LAPAROSCOPIC ADRENALECTOMY:
EXPERIENCE IN 20 PATIENTS.
D. GASMAN, S. DROUPY, P. ANTIPHON, J. CHASSAGNON, D.K. CHOPIN, C.C. ABBOU.
Service d’Urologie de l’Hôpital Henri Mondor, Créteil, France.

Background:
La laparoscopie rétropéritonéale, par son accès direct à l’espace rétropéritoneal, constitue une voie d’abord intéressante dans la chirurgie des surrénales. Pour êtrevalidée, elle doit être comparée non seulement à la laparoscopie transpéritonéale mais également à la voie postérieure qui est l’approche de référence pour l’exérèse des petites tumeurs surrénaliennes.
Méthodes:
Entre janvier 95 et mars 97, 21 surrénalectomies ont été réalisées par voie laparoscopique rétropéritonéale chez 20 patients: 9 hommes et 11 femmes. Les patients étaient en position delombotomie, 4 trocarts ont été utilisés. Le ballon de dilatation n’a pas été utile. Les indications opératoires étaient: un adénome de Conn dans 12 cas, un adénome de Cushing dans 3 cas, une hyperplasie bilatérale des surrénales (maladie de Cushing) opérée dans le même temps opératoire dans 1 cas, un adénome non sécrétant dans 2 cas et un phéochromocytome dans 2 cas.
Résultats:
8 surrénales droiteset 13 surrénales gauches ont été retirées avec un temps moyen de 98 minutes (de 45 à 160 minutes). La taille moyenne des tumeurs était de 26 mm (de 10 à 55 mm). La durée moyenne d’hospitalisation était de 3 jours (de 1 à 10 jours). Les pertes sanguines moyennes étaient minimes. Les doses d’analgésiques post-opératoires étaient modérées. Aucune conversion à la chirurgie ouverte n’a été nécessaire.La morbidité est restée faible avec un hématome post-opératoire et une fièvre prolongée supérieure à 38,5 C.
Conclusion:
La rétropéritonéoscopie est une technique fiable et efficace qui semble plus rapide que la laparoscopie transpéritonéale et moins traumatisante que la chirurgie ouverte.

INTRODUCTION:

La situation anatomique de la surrénale et la variabilité de la taille de ses lésionsexpliquent que diverses voies d’abord puissent être choisies. Les voies abdominales antérieures furent les premières à être utilisée.
Les voies d’abord antérieures permettent un inventaire complet de la cavité abdominale, un abord premier des vaisseaux et l’exérèse de grosses lésions. Elles entrainent des délabrements pariétaux importants et n’évitent pas la gêne que constiuent les viscères de lacavité abdominale. La voie postéro-latérale (11e ou 12e côte) est la voie la plus classique. Si l’abord des surrénales est plus direct, elle ne permet pas un contôle premier du pédicule vasculaire et n’autorise pas la surrénalectomie bilatérale.
La voie postérieure fut décrite par Hugh YOUNG en 1936 (1). Initialement verticale, elle peut-être horizontale avec ou sans résection costale. Ellepermet le contrôle premier du pédicule vasculaire et les surrénalectomies bilatérales. Elle évite la gêne des viscères abdominaux et est caractérisée par la simplicité des ses suites opératoires. Ses inconvénients sont la fréquence des douleurs intercostales post-opératoires et l’étroitesse de l’ouverture pariétale. Cela peut gêner l’exérèse des tumeurs supérieures à 5 cm et le contrôle d’unehémorragie. La recherche de technique  » minimal invasive  » pour des lésions souvent petites et de découverte fortuite a conduit à l’application de la laparoscopie dans la chirurgie surrénalienne.
La voie transpéritonéale fut la première réalisée (2) et est encore la plus utilisées. Elle nécessite 3 à 5 trocarts. La laparoscopie rétropéritonéale a été remise à jour par les travaux de Gaur en 1993 (3). Lesséries de surrénalectomie par laparoscopie rétropéritonéale sont rares. 21 surrenalectomies par rétropéritonéoscopie ont été réalisées dans notre département depuis Janvier 95. Nos résultats ont été comparés à ceux de la laparoscopie transpéritonéale et de la voie postérieure.

MATERIELS ET METHODES:
De Janvier 95 à Mars 97, 21 surrénales ont été opérées par lomboscopie chez 20 patients. Une…