Commentaire barrage contre le pacifique

Introduction

I CADRE
zoom
opppositions
II FONCTION ESTHETIQUE
lexique de la propreté/blancheur
lexique de la grandeur
III CRITIQUE SOCIALE
Généralisation
(oppositions ?)
Système corrompu par argent/richesse/ = les colonisateurs
Conclusion

Un Barrage contre le Pacifique , écrit un peu avant les années 80 par marguerite DURAS, née en Cochinchine en 1914 est un roman où l’auteure amis beaucoup d’éléments autobiographiques, dominé par la sécheresse, l’argent et l’attente d’un espoir improbable. Il va être vu dans un extrait de ce récit, où il est question de la colonisation des blancs, la fonction critique de la description. Cette description va tout d’abord permettre d’installer un cadre. Ensuite elle va admettre une fonction esthétique. Enfin, cette description serautilisée de manière à formuler une critique sociale.
2lignes

L’extrait proposé commence par fixer le cadre. Le premier procédé mis en oeuvre est un effet de zoom. En effet, c’est tout d’abord la ville dans son ensemble qui est exposée : « C’était une grande ville ». Les quartiers sont ensuite décrits en commençant pas les abords de la ville : « la périphérie » et en finissant par « le centre ».Enfin, c’est sur la population que se termine ce rapprochement progressif : « les blancs » et « les autres », ce terme désignant ici les Asiatiques.
Dès la deuxième phrase, une séparation est entreprise entre les deux populations : « deux villes », « la blanche et l’autre ». On peut alors apercevoir l’existence d’oppositions tout au long de cette description. D’abord entre les deux populations différentes :les « blancs » sont associés à « une impeccable propreté », et ce sont les seuls à « se baigner tous les jours » tandis que les autres se lavent avec « la pluie du ciel et les eaux limoneuses ». On peut également remarquer que « la différence » et les mots s’y référant sont présents à maintes reprises à l’intérieur de la description.

A travers l’installation d’un cadre assez réaliste, on aperçoit laséparation et l’opposition de deux classes sociales. Cependant, celles-ci sont faites avec un lexique plutôt valorisant. Quels sont ces lexiques et quelle est leur fonction réciproque ?

On rencontre le lexique de la propreté de de la blancheur : « impeccable propreté », « propres », « se baigner », « costume blanc », « couleur d’immunité et d’innocence » peut se référer au blanc, « se nettoyaient », sansoublier l’emploi constant des termes désignant la population blanche: « blancs » et « la ville blanche ». Tout ces qualitatifs sont en quasi-totalité attribués à la population blanche. Il est donc possible de supposer que le rang social des « blancs » est plus élevé. En même temps, tout ce domaine se rapportant à la même notion de la blancheur peut créer une dimension surhumaine, peut-être celle de Dieu.Les notions de « couleur d’immunité et d’innocence » désignent les enfants, mais on peut imaginer qu’elles peuvent elles aussi se référer à cette dimension surhumaine.
Un autre lexique apparaît cependant à travers cette description, celui-ci concernant la grandeur : « grande », « cent mille », « large », « beau », « haut », « villas », « aérée », « buildings », « les Palais », on trouve enfin deux verbes : »augmentait » et « était multipliée » qui peuvent être compris dans cet ensemble. On peut apercevoir de nouveau un aspect démesuré de la ville, ainsi que une élévation du rang social des blancs.
Ces deux lexiques de grandeur et de blancheur peuvent faire référence au caractère du beau, puisque de plus, ce qu’il existe de surdimensionné et de surhumain éveille un sentiment d’admiration, de fascination. Il estalors envisageable que cette description remplisse une fonction esthétique.

On aperçoit encore un registre valorisant. L’opposition de deux sociétés à l’intérieur d’une même ville crée-t-elle des différences ou au contraire une unité? Cette conception de la surdimension et du surhumain ne peut-elle pas engendrer un changement de personnalité puisqu’elle est en partie associé à la…