Crise 1929
Histoire[modifier]
Le jeudi noir et ses conséquences directes aux États-Unis[modifier]
La foule se presse devant la Bourse de New York après le krach
Après le Krach du 29 octobre 1929, aux États-Unis, l’un des problèmes principaux était, qu’avec la déflation, une même somme d’argent permettait d’acquérir de plus en plus de biens au fur et à mesure de la chute des prix. Dans ces conditions,les agents économiques ont individuellement intérêt à :
* attendre le plus possible avant d’acheter : la consommation chute.
* garder leur biens sous forme de monnaie plutôt que d’actifs productifs : l’investissement chute.
L’effet du Krach de 1929 sur la Grande dépression a fait l’objet d’analyses diverses. Pour Paul Samuelson il n’est qu’un des facteurs, facteur d’ailleurs »fortuit » qui a conduit à la Grande dépression [1]. Pour Rose et Milton Friedman ce n’est pas un élément important dans la survenue de la Grande dépression qui pour eux a été provoquée par une politique monétaire inadéquate [2]
Crise boursière et bancaire[modifier]
La population entre dans un cercle vicieux destructif, qui durera plusieurs années. La chute se traduit aussi dans les cours de bourse :l’indice Dow Jones perd pratiquement 90 % entre son plus haut de 1929 et son plus bas en 1932. Dans l’éclatement de la bulle spéculative, trop de plans d’investissements se sont avérés insolvables, voire frauduleux.
La crise boursière dégénère très vite en crise bancaire. Prises en tenaille entre l’effondrement de la valeur de leurs actifs (parfois trop engagés dans des affaires douteuses, maismême des entreprises honorables et solides sont massacrées[3]), les défauts de remboursement de leurs emprunteurs, et la réduction de leur activité de crédit, des banques font faillite au premier faux pas et finalement en 1932, le système bancaire s’effondre. Avec la déconfiture du système bancaire, et la population s’accrochant au peu de monnaie qu’elle possédait encore, il ne resta pas assez deliquidités sur le marché pour qu’une quelconque activité économique puisse inverser la tendance.
Chute de la production industrielle[modifier]
En 1933, la production industrielle américaine avait baissé de moitié depuis 1929. Entre 1930 et 1932, 773 établissements bancaires firent faillite[4].
Chômage et misère[modifier]
Mère migrante (Migrant Mother), par Dorothea Lange, 1936. Cettephotographie est devenue un des symboles de la Grande Dépression.
Aux États-Unis, le taux de chômage augmente fortement au début des années 1930 : il atteint 9 % en 1930[5]. Le pays compte quelque 13 millions de chômeurs en 1932[5]. En 1933, lorsque Roosevelt devient président, 24,9 % de la population active est au chômage[6] et deux millions d’Américains sont sans-abri.
Les manifestations de lafaim se multiplient. En mars 1930, 35 000 personnes défilent dans les rues de New York[7]. En juin 1932, les Anciens Combattants réclament le paiement des pensions à Washington DC : ils sont violemment délogés par les soldats. Une grande grève dans le secteur du textile éclate en 1934[8]. Dans les campagnes, la situation économique se dégrade, notamment à cause de la sécheresse et du Dust Bowl(1933-1935). En 1933, la diminution de 60 % des prix agricoles affecte durement les agriculteurs (effet ciseaux). La ruine des fermiers des Grandes Plaines poussent des milliers de personnes à s’installer dans les États de l’Ouest. Face à la misère qui grandit, l’influence communiste progresse dans les milieux populaires[5].
Diffusion de la crise vers l’Europe et le reste du monde[modifier]
Ladiffusion de la crise se fera par deux canaux.
Comme les banques américaines ont alors des intérêts dans de nombreuses banques et bourses européennes et qu’elles rapatrient d’urgence leurs avoirs aux États-Unis, la crise financière se propage progressivement dans toute l’Europe.
Parallèlement, les échanges économiques internationaux subissent de plein fouet d’abord le ralentissement qui…