Deux modèles face à face, l’urss et les usa

CHAPITRE 4 : deux modèles face à face, L’URSS et les USA

Nous avons vu, lors de la présentation du monde en 1945, que la guerre a permis aux États-Unis comme à l’URSS de se trouver à la tête de la hiérarchie des puissances.
Alliés de circonstance pour venir à bout du totalitarisme nazi, les deux puissances affirment pourtant deux conceptions opposées de l’organisation politique et économiqued’une société.

I. La politique et l’économie américaines

• Le terme de  » démocratie libérale  » lui est attaché :
cette conception repose en effet sur le respect des libertés fondamentales : libertés de se déplacer, de s’exprimer, de penser, de croire, de se réunir.
Ce respect des libertés est inscrit au cœur de la Constitution qui, élaborée en 1787, est toujours en vigueur aujourd’hui(alors que la France a connu près d’une quinzaine de régimes successifs depuis 1789).
Pourtant le fonctionnement des institutions n’a pas cessé d’évoluer : depuis Roosevelt (élu président quatre fois de suite, en 1932, 1936, 1940 et 1944), les pouvoirs présidentiels ne cessent d’être renforcés, au point qu’on parle de  » présidentialisation du pouvoir « .

• La vie politique est d’ailleursdominée par l’élection présidentielle :
elle a lieu tous les quatre ans, et est organisée par les deux grands partis, les Républicains et les Démocrates, qui sont avant tout des machines électorales.

• La conception américaine de la démocratie est également indissociable d’une conception libérale de l’économie :
l’initiative individuelle, la liberté d’entreprendre et la concurrence sontfortement valorisées. Elle se concrétise dans l’ » American way of life « , style de vie avant tout centré sur l’aisance matérielle.

• Longtemps ségrégationniste, la conception américaine est devenue multi-ethnique :
la lutte pour les droits civiques menée par Martin Luther King, à partir de 1964, est suivie par la population noire et soutenue par les étudiants.
Les États-Unis ont désormaisintégré les Noirs, les Hispaniques, les Asiatiques, même s’il semble que l’affirmation  » égaux mais séparés  » persiste dans la mentalité des Américains moyens.

• Enfin, la conception américaine de la démocratie est fortement marquée, depuis 1945, par le refus du communisme :
refus qui est à l’origine de  » la chasse aux sorcières  » au début des années 1950, de la guerre du Vietnam au cours des années1960, puis de la  » guerre des étoiles « , avant la chute du mur de Berlin en 1989, qui marque la disparition du modèle soviétique.

II. La politique et l’économie soviétiques

• En quoi la conception soviétique est-elle concurrente ?
Examinons rapidement en quoi elle consiste. Comme le but du régime est de parvenir à une société  » radieuse  » sans classes, les dirigeants doivent préparer lespopulations en les encadrant et en leur inculquant les valeurs qu’ils jugent indispensables. Le parti communiste a ce rôle d’encadrement : ses instances priment sur les institutions de l’État. Ainsi, c’est le Secrétaire général qui dirige le pays.
Pour inculquer les valeurs nouvelles, Staline a eu recours à des moyens radicaux : le Goulag, les grands procès, l’émulation  » socialiste « , lesdéplacements de population, la propagande à partir du culte de sa personnalité et des performances du régime.

• Les méthodes de Staline – le  » stalinisme  » – ont été consacrées par la victoire de 1945. Mais, très vite, elles sont mises en cause, puis condamnées, en 1956, lors du XXe Congrès du PCUS : on les accuse d’être à l’origine des difficultés de l’économie et de la faiblesse du niveau devie.
Espérant redresser la situation et sauver le régime, les successeurs de Staline –Khrouchtchev, Brejnev, Gorbatchev – ont assoupli le système répressif sans pour autant gagner le soutien de la population, de plus en plus urbanisée, instruite… et séduite par le modèle américain.

CONCLUSION : La chute du mur de Berlin, en 1989, qui a signé la faillite du modèle soviétique, a donc été…