Développement de l’accueil rural ecotouristique dans le sibe bouhachem : rapport d’evaluation globale

Développement de l’Accueil Rural Ecotouristique dans le SIBE Bouhachem (Maroc) :
RAPPORT D’EVALUATION GLOBALE

Introduction :

Ce rapport présente l’évaluation globale du projet DARE Bouhachem. Démarré en
Mai 2007, ce projet a pour objectif général l’amélioration des revenus de la
population de façon à réduire les pressions sur le site. Il a pour finalité
l’implication des populationslocales dans la conservation de la biodiversité du Site
d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) de Jbel Bouhachem (Nord du Maroc).
Le territoire du SIBE en question se caractérise par l’existence d’une biodiversité
importante et menacée par le pâturage, le feu, l’exploitation du bois et le
défrichement. Il se situe au coeur de la Région Tanger-Tétouan, partagé entre les
trois provinces deChefchaouen, Larache et Tétouan. En rapport avec le champ
d’intervention de l’AESVT Tétouan, les activités du présent projet se concentrent
au niveau du flanc nord de Jbel Bouhachem appartenant à la Province de Tétouan.
Les populations concernées par le projet appartiennent aux Communes Rurales
suivantes : la CR de Beni Leit, la CR d’Al-ouad et la CR al-Hamra.
Le projet a été soutenufinancièrement par le Programme des Microfinancements
du Fonds de l’Environnement Mondial (PMF—FEM, PNUD) et l’Agence de
Développement Social (ADS, Maroc) entre Mai 2007 et Avril 2010. Il a été mené
avec l’appui technique des acteurs suivants : Haut Commissariat des Eaux et Forêts
(Direction Régionale du Rif occidental), Délégation du Tourisme de Tétouan,
Direction Provinciale de l’Agriculture deTétouan, Direction Régionale de la
Culture, Commune Rurale de Beni Leit, Commune Rurale Al Hamra, Commune
Rurale Al-Ouad, Région de Tanger Tétouan, Académie de l’Education et de la
Formation de Tanger-Tétouan, Faculté des Sciences de Tétouan, l’Institut Supérieur
International de Tourisme de Tanger et autres partenaires.

Les principaux résultats obtenus par le projet sont les suivants :
1 : Cinqcircuits pédestres sont identifiés et aménagés de façon participative. Ils
sont présentés dans des fiches techniques imprimées.
2 : L’accueil touristique local est organisé par l’aménagement et équipement de
4 gîtes chez l’habitant. Les femmes propriétaires des gîtes ainsi qu’une
quinzaine de jeunes guides touristiques sont formées
3 : Un fonds roulant d’appui au développement local et àl’écotourisme est mis
en place
4 : Des produits du terroir sont valorisés en se basant sur un diagnostic qui a
permis la sélection de produits financés par le fonds roulant
5 : Le service écotouristique est organisé et fonctionnel selon un plan d’affaire
et à travers une large campagne de publicité
6 : Le projet est évalué et les acteurs locaux, nationaux et internationaux sont
informés etsensibilisés autour de l’expérience du développement
écotouristique du SIBE

Ce rapport d’évaluation se base sur les travaux de la réunion d’évaluation finale
organisée le 28 avril 2010 avec la présence des partenaires du projet et sur une
série de réunions internes du Comité de pilotage. Les points forts et les faiblesses
sont développés selon les cinq axes suivants :
(1) l’approche participativedu projet
(2) la contribution au renforcement des capacités et prise en compte du genre
(3) la contribution à l’amélioration des revenus
(4) l’impact au niveau associatif
(5) l’impact en matière des politiques

1. Approche participative

(1) Le processus participatif a commencé très tôt pendant la phase de conception
du projet. Etant donné que l’idée du projet touche le fond de larelation avec les
ressources naturelles et l’administration gestionnaire, il a fallu s’assurer de
l’implication de la communauté de base dans le projet. Pour cela, plusieurs
réunions ont eu lieu avec les populations des douars Adayough, Ramla et Tayenza,
dès mai 2006. La démarche suivie au Douar Adayough n’a pas aboutit à cause de
l’existence d’un conflit de propriété avec les services…