Dissertation
1) le cogito cartésien ne tombe-t-il pas dans le piège du solipsisme ?
Solipsisme : est une théorie philosophique selon laquelle l’esprit est la seule chose qui existe réellement et le monde extérieur n’est, selon cette conception, qu’une représentation.
Ayant entrepris de refonder entièrement la philosophie sur des bases solides, Descartes met en œuvre un doute méthodique, consistant àéliminer tout ce qui n’est pas absolument certain, afin de voir s’il reste après cela quelque certitude sur laquelle s’appuyer. Il découvre alors que, même si mes sens et mes raisonnements me trompent souvent, il n’en demeure pas moins que moi, qui suis en train de douter, je suis quelque chose, autrement dit j’existe. Cette certitude de sa propre existence se présente dès lors comme une véritépremière pouvant servir de point d’appui à la philosophie qu’il développera, considérée à ce titre comme exemplaire de la philosophie moderne, qui place le sujet au centre de la construction du savoir.
Pour comprendre cette phrase il est indispensable de voir comment Descartes en arrive à cette affirmation. Il commence par douter de l’existence de tout. Il observe que dans le rêve il a des expériencesabsolument identiques aux expériences de l’état de veille, il en conclut qu’il ne peut pas se baser sur ces expériences éveillées pour décider si oui ou non ces expériences correspondent à des objets réels car rien ne prouve que l’état de veille ne soit pas lui aussi un autre rêve. Après avoir ainsi, logiquement prouvé qu’il est possible que rien n’existe, il s’aperçoit que, si, en dernièreanalyse, il est bien quelque chose qui reste vrai même si rien n’existe; il reste que lui, Descartes, l’observateur ‘pense’; et le fait qu’il pense penser prouve qu’il ‘est’. Je pense donc je suis, signifie que c’est la conscience de penser qui seule établit avec certitude que je suis. La lecture des Méditations métaphysiques indique clairement que c’est par ce cheminement que Descartes en arrive àétablir sa propre existence. On a tendance à comprendre « je pense donc je suis » comme un énoncé de causalité : ce serait parce que je pense, que je suis, mais tel n’est pas l’argument de Descartes.
« Prêtez-moi seulement votre attention ; je vais vous conduire plus loin que vous ne pensez. En effet, c’est de ce doute universel que, comme d’un point fixe et immuable, j’ai résolu de dériverla connaissance de Dieu, de vous-même, et de tout ce que renferme le monde. » (Recherche de la vérité par les lumières naturelles).
Pour comprendre cette phrase il est indispensable de voir comment Descartes en arrive à cette affirmation. Il commence par douter de l’existence de tout. Il observe que dans le rêve il a des expériences absolument identiques aux expériences de l’état de veille, ilen conclut qu’il ne peut pas se baser sur ces expériences éveillées pour décider si oui ou non ces expériences correspondent à des objets réels car rien ne prouve que l’état de veille ne soit pas lui aussi un autre rêve. Après avoir ainsi, logiquement prouvé qu’il est possible que rien n’existe, il s’aperçoit que, si, en dernière analyse, il est bien quelque chose qui reste vrai même si rienn’existe; il reste que lui, Descartes, l’observateur ‘pense’; et le fait qu’il pense penser prouve qu’il ‘est’. Je pense donc je suis, signifie que c’est la conscience de penser qui seule établit avec certitude que je suis. La lecture des Méditations métaphysiques indique clairement que c’est par ce cheminement que Descartes en arrive à établir sa propre existence. On a tendance à comprendre « je pensedonc je suis » comme un énoncé de causalité : ce serait parce que je pense, que je suis, mais tel n’est pas l’argument de Descartes.
« Prêtez-moi seulement votre attention ; je vais vous conduire plus loin que vous ne pensez. En effet, c’est de ce doute universel que, comme d’un point fixe et immuable, j’ai résolu de dériver la connaissance de Dieu, de vous-même, et de tout ce que…