Document choquant

|bonneTracy : Mon frère, mon proxénète |
|La Camerounaise prostituée par son frère |
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|Tracy, boursière de l’Etat camerounais, vientde terminer sa maîtrise en LEA en France (langues et civilisations |
|étrangères) quand son frère, « grand homme d’affaires », lui demande de le rejoindre en Suisse pour y faire un |
|stage dans son entreprise. C’est le début de son cauchemar. Tracy a 36 ans lorsqu’elle se confie à Amely-James |
|Koh Bela.|

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|La prostitution chez les femmes africaines prend de plus en plus d’ampleur en Europe et plus particulièrement en France. Alertée sur le |
|sujet par Amely-James Koh Bela . Diplômée d’une école de commerce, c’est après une longue expérience dans le milieu associatif et dans |
|l’humanitaire, qu’elle a écrit son livre La prostitution africaine en Occident. Afrik adécidé à sa manière de tirer la sonnette |
|d’alarme. Ainsi nous vous proposerons dans les semaines à venir des témoignages récoltés par la Camerounaise entre 1995 et 2000 ainsi |
|qu’une série d’articles de la rédaction sur la prostitution des femmes, des enfants mais aussi celle des hommes africains. |

Propos recueillis par Amely-James Koh Bela
[pic]« Je suis arrivée àGenève pour travailler avec mon grand frère dans ses sociétés. Mais le soir de mon arrivée, les ennuis ont commencé. Il m’a demandé de lui remettre mes papiers pour les mettre à jour et m’a aussitôt enfermée dans une chambre en me demandant d’être très gentille avec tous ceux qui allaient y entrer. Il m’a parlé de notre mère qui serait heureuse de savoir que j’ai épousé un homme qui va me rendreriche moi et ma famille. Malgré ce qui était en train de se passer sous mes yeux, je n’ai pas pensé une seconde que les affaires de mon frère étaient en fait le trafic des femmes et qu’il était en train de me vendre, de me prostituer. Ce fut ma première nuit avec un client : une nuit difficile. Cet inconnu qui était en moi en train de posséder mon corps, un corps que j’avais jusque-là préservé pourle prince de ma vie. Il n’a pas arrêté de la nuit. Il m’a demandé des choses dégueulasses et dégoûtantes, mais j’ai refusé la sodomie. Il est parti furieux et a laissé beaucoup d’argent sur la table. Le matin, mon frère est venu me gronder, il m’a giflée et m’a menacée en me disant qu’il ne me laissera pas détruire les affaires qu’il avait mis longtemps à monter. Il m’a dit qu’il le faisait pournos parents pour qu’ils ne manquent de rien…
« Comme une chienne en cage »
C’est à ce moment que j’ai compris que mon frère tant aimé, tant respecté, était un « proxo ». Et j’ai alors fait le rapprochement avec une histoire survenue trois ans plus tôt, avec une cousine qui a écrit à nos parents pour se plaindre de ce que mon frère l’avait vendue à des Suisses. Mais personne n’y a cru, nous avonstous pensé à de la jalousie à cause du statut de mes parents qui fait jaser. Je ne peux pas croire que mon frère me prostitue, qu’il me frappe. De peur que je ne me sauve, il m’a droguée et m’a vendue dans un bordel en Hollande. Dès mon arrivée, la mère maquerelle, une vielle femme africaine est venue me violenter en m’attrapant par les cheveux et m’a fait comprendre que j’étais son esclave etque je lui avais coûté cher. J’apprends que j’ai une dette de 20 000 dollars, ce qui équivaut à 5 années de travail à plein temps. Elle me jette des bodys et des strings pour que je me prépare pour la nuit. Pendant 5 ans, je vais travailler pendant des heures, exposée dans une vitrine presque nue, livrée au regard des passants jour et nuit. Comme une chienne en cage. Des dizaines de clients à…